Le secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), Imed Daimi, s’est dit étonné des déclarations du président du mouvement Ennahdha, dimanche, sur une chaîne TV privée (Nessma TV, NDLR), impliquant la présidence de la République dans les tiraillements politiques.Lors d’une conférence de presse tenue lundi, Daimi a appelé le parti Ennahdha à ne pas avancer de conditions préalables à même de faire dévier le dialogue national, d’autant que la requête portant sur la démission du président de la République n’a été en aucun cas évoquée, même pas lors du sit-in du départ.
Il a fait savoir que le CPR ne participera pas à un arrangement international en vue de liquider le printemps arabe et ne mènera pas de négociations derrière des portes closes, car “l’étape actuelle exige un surcroît de transparence”. Et d’ajouter : Concernant la dernière réunion à Paris des leaders du mouvement Ennahdha et de Nidaa Tounes, Daimi a précisé que «les négociations avec les autres partis et les accords bilatéraux n’engagent pas les trois partis au pouvoir».
Suite aux déclarations du président du mouvement Ennahdha portant sur le renoncement de la loi relative à l’immunisation de la révolution, Daimi a renouvelé l’attachement du CPR à ce projet de loi qui, selon lui, constitue un intérêt national et répond aux revendications populaires.
S’agissant de la crise politique, le secrétaire général du CPR a souligné l’impératif de retourner à la table des négociations sans conditions préalables.
Il a loué l’initiative de l’UGTT notamment l’attachement à la légitimité de l’Assemblée nationale constituante, appelant à la reprise de son activité dans les plus brefs délais, tout en préservant toutes ses prérogatives. Il a également appelé l’organisation ouvrière à une trêve sociale garantissant la stabilité du pays et contribuant à l’amélioration du climat d’investissement.
Par ailleurs, il estime que le mouvement de protestation au Bardo (sit-in de départ, “Errahil“), malgré la légitimité de certaines de ses revendications, a été accaparé par des “putschistes”.
Il a appelé, dans ce contexte, les partis de l’opposition à «reconnaître l’échec de leur tentative de coup d’Etat orchestré à travers le sit-in Errahil».
Daimi a par ailleurs affirmé que son parti a participé à l’examen du mouvement des gouverneurs, suite à la dynamisation de la commission des nominations, lesquelles nominations ont été effectuées en prévision du dialogue national et pour garantir la neutralité de l’administration, durant la prochaine période.