Plusieurs dirigeants du Front du salut et élus retirés de l’Assemblée nationale constituante ont réaffirmé, samedi, leur attachement au sit-in du départ «Errahil» et leur engagement à se livrer à d’autres formes de protestation dans les régions, jusqu’au départ du gouvernement.
Lors d’un festival oratoire, à l’occasion du démarrage de la “semaine du départ“, ils ont, également, accusé le mouvement Ennahdha de manipulation, d’atermoiements et de machination contre l’intérêt national. «La coalition au pouvoir, notamment Ennahdha, se livre à toute forme de manœuvre pour provoquer la division entre le Front de salut et les organisateurs du dialogue national», a-t-il averti.
Le Front accuse le Mouvement Ennahdha d’avoir fait de la violence une partie intégrante de la vie politique en Tunisie.
Au milieu de plusieurs dizaines de milliers de manifestants, l’élu retiré de l’ANC, Samir Taieb, s’est écrié: «le sit-in du départ va se poursuivre jusqu’à la réalisation de ses objectifs», soulignant qu’Ennahdha «à placé ses intérêts personnels au-dessus de l’intérêt supérieur de la patrie». Mais, «le Front du salut ainsi que toutes les parties qui y adhèrent et qui revendiquent la dissolution du gouvernement et de l’ANC sont fermement engagés à rectifier la trajectoire de la révolution», a-t-il averti.
Pour le dirigeant à Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, le Front du Salut et les opposants au gouvernement assument une responsabilité nationale face aux difficultés et aux dangers qui menacent le pays, se félicitant de l’engagement commun du patronat et des travailleurs à s’unir pour défendre le pays.
Quant à l’élu retiré de l’ANC, Mongi Rahoui, il a imputé au mouvement Ennahdha la responsabilité de la montée du terrorisme en Tunisie et de la vague d’assassinats des politiciens et des militaires.
Au cours de ce rassemblement, les manifestants ont entonné l’hymne national, brandi les drapeaux nationaux et scandé des slogans hostiles au gouvernement, au mouvement Ennahdha et aux «Frères musulmans» et autres appelant à la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale constituante.