Le premier vice-président du parti de l’Union patriotique libre (UPL), Ahmed Keddidi a annoncé l’organisation du premier congrès constitutif du parti, du 31 octobre au 3 novembre 2013. Intervenant lors de la conférence des présidents des bureaux régionaux de l’UPL, organisée samedi à Tunis, M. Keddidi a souligné l’impératif de dissoudre, prochainement, le gouvernement, vu qu’il n’a pu répondre aux exigences de cette phase.
Pour ce qui est de l’Assemblée nationale constituante (ANC), il a proposé de lui accorder un délai allant jusqu’au 23 octobre 2013 pour lui permettre d’achever ses missions afin d’éviter le vide législatif, selon ses dires. Il a critiqué, par la même occasion, les courants qu’il a qualifiés de « destructeurs » et de « chaotiques », dans la mesure où ils ont refusé les solutions réalistes et appellent au remplacement de la légitimité épuisée par la légitimité de la rue.
D’après lui, ces courants œuvrent aussi à reproduire l’expérience égyptienne, alors que, selon lui, la crise politique en Tunisie ne peut être résolue que par des initiatives intelligentes, en l’occurrence l’initiative du président de l’UPL, Slim Riahi, qui a organisé dernièrement, à Paris, une rencontre entre les présidents des deux mouvements Ennahdha et Nida Tounes. «Cette initiative a été à l’origine de la dynamisation de la bourse, le lendemain », a-t-il ajouté.
Le vice-président du parti et président de la commission préparatoire du congrès constitutif, Mohsen Hassen, a indiqué, de son côté, que l’objectif assigné par l’organisation de cette assemblée consiste à réaffirmer la position modérée du parti.
Selon lui, les priorités de cette phase nécessitent le démarrage de la réalisation d’un programme de relance de l’économie nationale et la formation d’un gouvernement d’unité nationale en mesure de rétablir la sécurité. Dans ce contexte, il a estimé que l’acceptation par le mouvement Ennahdha de l’initiative de l’UGTT «permettra au pays de surmonter cette crise et d’instaurer un consensus politique favorisant l’organisation d’élections transparentes ».