Tunisie – Crise politique : Les dissidents de l’ANC campent sur leurs positions

« La sortie de la crise politique qui secoue le pays commerce par la formation d’un gouvernement apolitique », a lancé, vendredi, le député retiré de l’ANC, Khmaies Ksila.A l’issue d’une rencontre entre une délégation des députés qui se sont retirés de l’ANC et la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) Wided Bouchamaoui, Ksila a fait état d’un rapprochement des vues entre le patronat et les élus retirés, notamment concernant l’impératif de garantir la neutralité de l’administration et de la placer à l’abri des nominations sur la base de l’allégeance.

« Ce rapprochement d’idées ne fait que conforter la position des députés retirés», s’est-il félicité. Pour Wided Bouchamaoui, les positions des députés se croisent, dans nombre de points, avec les revendications de l’Union auxquelles elle s’attache fermement.

Elle a, également, souligné l’impératif de se tenir loin des tiraillements politiques et de faire prévaloir l’intérêt du pays pour sauver l’économie nationale qui, a-t-elle jugé, rencontre d’innombrables difficultés.

La délégation de députés retirés de l’ANC est composée de Salma Bakkar, Rim Mahjoub, Samir Taïeb, Noômane Fehri, Karim Bouabdelli (groupe démocratique) Khmaies Ksila et Abdelaziz Kotti (hors-groupes).

L’UTICA avait publié, le 29 juillet dernier, une déclaration dans laquelle elle a plaidé en faveur de la formation d’un gouvernement restreint de compétences nationales, de la révision des récentes nominations administratives et de l’établissement d’un calendrier bien défini pour les prochaines élections. Elle s’est prononcée, également, en faveur de la fin des travaux de l’ANC avant le 23 octobre 2013 et de l’attribution à un groupe d’experts la révision du projet de Constitution.