Comme l’on pouvait s’y attendre, beaucoup de journaux étrangers, notamment francophones, ont titré sur ce qui semble être un début du dénouement de la crise politique en Tunisie.
Sous le titre “Tunisie: les islamistes disent faire une concession clé“, l’Agence France presse (AFP) écrit : «Les islamistes dirigeant le gouvernement tunisien ont dit jeudi être prêts à négocier avec l’opposition sur la base d’un document prévoyant leur retrait du pouvoir pour sortir de la crise politique qui mine la Tunisie depuis un mois».
Cependant, un communiqué du parti islamique tunisien, tout en soulignant que «…Ennahdha annonce accepter l’initiative du syndicat UGTT (…) comme point de départ pour un dialogue national…», mais ajoute que «le gouvernement ne va pas démissionner et poursuivra sa mission jusqu’à ce que le dialogue national aboutisse à une solution de compromis qui garantisse l’aboutissement de la transition démocratique et l’organisation d’élections libres et justes».
Contactée par la même source, Karima Souid, une députée d’opposition, pense qu’Ennahdha n’est pas sincère ; elle justifie son scepticisme: «A l’issue de la réunion avec l’UGTT, Ennahdha ne prévoit pas de remplacer son gouvernement (…) mon avis, en tant qu’élue du parti Al Massar, est qu’Ennahdha tente de gagner du temps, de manœuvrer».
“Tunisie. Vers une sortie de crise?“, s’interroge pour sa part ouest-France.fr en soulignant que «le parti islamiste Ennahdha, au pouvoir en Tunisie, a donné, ce jeudi, son accord de principe à un plan de sortie de crise proposé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui prévoit la formation d’un cabinet de transition en vue de nouvelles élections».
«Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que les négociations entre le pouvoir et l’opposition laïque devraient rapidement se mettre en place pour débloquer la vie politique tunisienne, paralysée depuis près d’un mois», poursuit le journal.
Par ailleurs, le site indique qu’«Ennahdha, qui gouverne avec l’appuie de deux partis laïques, est accusé par l’opposition de chercher à islamiser la société, de laisser trop de marge de manœuvre au salafisme violent ou de mal gérer l’économie».
Le Monde, dans sa version électronique (lemonde.fr), sous le titre «Ennahdha dit vouloir faire des concessions pour une sortie de crise», indique que «… le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, a annoncé à l’issue de sa rencontre avec le secrétaire de la puissante centrale syndicale UGTT, Houcine Abassi, qu’Ennahdha avait accepté de négocier à partir d’un document de sortie de crise proposé par le syndicat. Ce dernier doit à présent le proposer à la coalition d’opposants qui demande la démission du gouvernement depuis un mois».
Le site des lesechos.fr, avec le titre “Ennahdha en passe de trouver un accord avec l’opposition“, écrit: «Le parti islamiste Ennahdha, au pouvoir en Tunisie, est sur le point de trouver un consensus de sortie de crise, ayant donné son accord de principe à un plan de l’Union générale tunisienne du travail… pour mettre en place une transition vers de nouvelles élections».
Enfin, “Tunisie : Les islamistes disent faire une concession clé“, titre 20minutes.fr, et cite Rached Ghannouchi qui a déclaré: «… Le mouvement Ennahdha accepte la proposition de l’UGTT comme point de départ pour résoudre la crise politique dans la pays…» après une rencontre avec le secrétaire général de la centrale syndicale, Houcine Abassi. La même source souligne que «les deux hommes n’ont pas dit si Ennahdha acceptait dès lors un changement de gouvernement et ils n’ont pas répondu aux questions des journalistes». Le site rappelle que «l’opposition a exclu tous pourparlers avec Ennahdha tant que le gouvernement n’a pas démissionné et un cabinet de salut national mis en place».