Le vice-président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, Messaoud Romdhani, a demandé “avec insistance” aux autorités judiciaires d’ordonner la “libération provisoire” de l’ancien ministre des Domaines de l’Etat du régime déchu, Ridha Grira, actuellement en détention à la prison de Mornaguia, invoquant la gravité de son état de santé “physique et psychologique”.
Dans un rapport rédigé à la suite d’une visite rendue mardi à l’ancien ministre, Messaoud Romdhani estime que “l’état de santé de Ridha Grira nécessite des mesures urgentes pour l’assister en matière de diagnostic de l’évolution de sa maladie et de prescription de soins adaptés au traitement d’un cancer à un stade avancé”.
Selon ce rapport, “la remise en liberté de Grira ne peut pas faire obstacle aux poursuites judiciaires”. Inculpé des chefs d'”exploitation par un fonctionnaire ou assimilé de sa qualité pour bénéficier ou faire bénéficier un tiers d’un avantage indu”, de “préjudice causé sciemment à l’administration” et des “violations des législations en vigueur” du temps où il état ministre des Domaines de l’Etat et des affaires foncières, Ridha Grira était écroué depuis le 20 septembre 2011.
Le vice-président de la LTDH a rapporté dans son rapport un propos que lui aurait tenu Ridha Grira lors de leur entrevue à la demande de la Ligue et selon lequel il est “atteint d’un cancer depuis des années”, précisant que “son état de santé s’était détérioré après des prémisses de rémission peu avant son arrestation” et que le médecin de la prison qui lui prodigue les soins n’est pas spécialisé et “se contente de lui administrer des antalgiques”.