L’instance politique du Front du salut a affirmé, lundi, à Tunis, au cours de sa réunion, son attachement à ses revendications concernant la dissolution de la constituante et du gouvernement, ainsi que la formation d’un gouvernement de salut national, présidé par une personnalité nationale, et dont les membres ne se présenteront pas aux prochaines élections.
L’instance a condamné dans un communiqué, lu par le membre du bureau politique du parti Mongi Ellouz, ce qu’elle a appelé “les campagnes de diffamation” menées contre les membres du Front populaire, et qui sont, selon ses dires, orchestrées par le mouvement Ennahdha.
Elle a dénoncé, également, les dernières nominations dans le secteur de l’information qui ont concerné un nombre de radios publiques ainsi que celles décidées au sein du ministère de l’Intérieur. M. Ellouz a réaffirmé, aussi, son soutien au dialogue national, parrainé par l’UGTT et l’UTICA, ainsi que l’unification des positions de l’ensemble des composantes du Front du salut, à savoir l’Union pour la Tunisie et le Front Populaire.
Dans une déclaration à la TAP, M. Ahmed Seddik, membre du Front Populaire, s’est déclaré favorable à l’appel lancé par le parti Ettakatol, concernant la formation d’un gouvernement non partisan et non politisé. Il a estimé que cette position s’apparente aux idées du Front du salut.
Mettant l’accent sur la dernière rencontre qui a eu lieu, à Paris, entre les leaders d’Ennahdha et Nidaa Tounes (Rached Ghannouchi et Béji Caied Essebessi), le représentant du parti des patriotes Démocrates unifiés Mohamed Jmour, a jugé que « le mouvement Ennahdha a voulu affaiblir l’unité du Front du Salut ».
Il a indiqué que le président de Nidaa Tounes a exposé, au cours de cette rencontre, les revendications du Front du Salut, tout en refusant les propositions relatives à la formation d’un gouvernement d’unité nationale présidé par l’actuel chef du gouvernement Ali Larayedh. Et d’affirmer que le Front du Salut est unifié et qu’il uvre en parfaite coordination avec toutes ses composantes “afin de dissoudre le gouvernement et rétablir la stabilité et l’équilibre du pays”.