Pour le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami, “le mouvement Ennahdha ne veut écouter ni la voix de larges pans du peuple tunisien ni celle des forces politiques et civiles, pas même celle de certains de ses alliés au sein de la Troïka favorables à la nécessaire dissolution du gouvernement actuel et à la formation d’un gouvernement de salut national”.
Hammami qui s’exprimait mardi lors d’une conférence de presse à Tunis a dénié au pouvoir en place “la moindre volonté de changement”. “Tout au plus y aurait-il des tentatives de s’attacher au soutien de forces nouvelles et d’en neutraliser d’autres comme les organisations syndicale et patronale tout en s’accrochant au pouvoir et en s’employant à maîtriser les rouages de l’Etat au moyen des nominations partisanes”, a-t-il dit.
Après avoir rappelé les revendications populaires exprimées lors des marches protestataires des 6 et 13 août, notamment l’exigence du départ du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée constituante, le porte-parole du FP a reproché à la Troïka, Ennahdha en tête, son “obstination à ne pas reconnaître son échec et à vouloir faire passer son projet islamiste tout en faisant croire à une gestion démocratique des affaires du pays”.