Une coordination régionale du Front du salut national a été créée samedi à Monastir devant le siège du gouvernorat. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse des protestataires du “sit-in du départ” devant le siège du gouvernorat.
Le porte-parole du parti des travailleurs à Monastir, Maher Zaek, a déclaré que la formation d’un Front du salut est une nécessité au cours de cette phase actuelle, estimant que cette alternative est de nature à redresser le processus de la phase transitoire avec la formation d’un gouvernement indépendant, la dissolution de l’ANC et des Ligues de protection de la révolution ainsi que la désignation d’un comité d’experts pour parachever la Constitution.
Maher Zaek a également souligné l’importance d’annuler les nominations faites sur la base de l’appartenance politique au sein du corps diplomatique et des administrations centrales et sécuritaires, l’interdiction de la prolifération des armes, la neutralité des mosquées et l’amélioration de la situation économique et sociale.
Le porte-parole a accusé le mouvement Ennahdha de mettre la main sur les rouages de l’Etat et d’être impliqué dans ce qui est connu comme “la police parallèle” et d’être responsable de “l’accentuation de la corruption, de la violence, de la pauvreté et du chômage”. “Ennahdha a choisi de mettre fin au processus révolutionnaire”, a déclaré Maher Zaak.
De son côté, le représentant du parti républicain, Nabil Skhiri, a évoqué la question de la violence et du terrorisme considérant que “celui qui brandit une arme de manière illégale ou qui couvre, finance, et encourage de tels actes, est un terroriste”. Skhiri a, dans ce sens, appelé “à l’unité pour éradiquer le terrorisme”.