“Le chômage restera supérieur à 15% dans les trois ans à venir et les perspectives économiques faibles pour l’Europe, qui représente 70% des exportations tunisiennes, 70% des investissements directs étrangers (IDE), et 75% des recettes du tourisme, pèseront sur la croissance tunisienne”, prévoit le rapport de SP.
La dette publique passera de 44% du PIB en 2012 à 50% en 2016, et ce pour financer ces déficits, estime l’agence de notation, qui s’attend à un soutien “qui reste fort” de la communauté internationale à la Tunisie, “à moins que la transition politique est suspendue indéfiniment”.
Les analystes de SP prévoient que le déficit du compte courant (CAD), qui s’est fortement creusé à 8,3% du PIB en 2012, reste au-dessus de 8,0% jusqu’en 2016, en raison de la faiblesse de la croissance des exportations et l’intensification des importations de biens de consommation.
Ils plaident, par ailleurs, pour le financement de ce déficit par des emprunts auprès de créanciers officiels et et se disent prêts à baisser les notes si la transition déraille ou l’instabilité politique conduit à des déséquilibres externes plus élevés que prévu et affaiblit la croissance économique.
“Nous pourrions maintenir les évaluations aux niveaux actuels si des réformes seront entreprises dans les secteurs, bancaire, fiscal et de l’investissement (code de l’investissement) et si la transition vers la démocratie aura lieu sans autres retards importants et sans épisodes de troubles”, lit-on encore dans la note de l’agence.