Dans une interview accordée, mercredi 14 août 2013, à Shems Fm, le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a déclaré que le dialogue national a été suspendu en raison de l’absence de Rached Ghannouchi.
Selon ses dires, le leader du mouvement Ennahdha est voyage pour effectuer des rencontres portant sur les affaires nationales.
Rached Ghannouchi serait en Turquie, selon certains, pour discuter avec les dirigeants de la confrérie des Frères musulmans dans l’objectif de trouver une solution à la crise politique en Tunisie. Ce qui, bien entendu, n’a pas manqué de susciter une vive polémique.
Mais ces informations ont été démenties par Ghannouchi lui-même, en tout cas si on lit le communiqué posté sur sa page facebook, dans lequel il affirme qu’il est en Tunisie, donc n’est pas parti en voyage. Alors, reste maintenant à savoir si l’expression “absence de Ghannouchi“ dans les termes de M. Mekki doit être considérée comme “Ghannouchi est en voyage“ ou simplement son refus de s’asseoir à la table de discussion.
Du coup, certains pensent que, et selon les propos de Rached Ghannouchi, Abdellatif Makki aurait monté de toutes pièces cette histoire pour justifier le report à une date ultérieure la réunion avec le secrétaire de l’UGTT, Houcine Abbassi.
Rappelons dans cet ordre d’idées que le président du mouvement Ennahdha a appelé à plusieurs reprises à la formation d’un gouvernement d’union nationale composé des forces politiques qui veulent poursuivre le processus de transition démocratique et souhaite également que l’adoption de la Constitution et de la loi électorale se fasse «avant la fin du mois de septembre 2013», ce qui conduirait à de nouvelles élections avant la fin de l’année.
Pendant ce temps, Houcine Abbassi a rencontré, mercredi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, actuellement en “visite de médiation“ en Tunisie.
Cependant, cette information a été démentie par le secrétaire de l’UGTT qui affirme que la Tunisie n’a nul besoin d’une médiation étrangère pour résorber des problèmes, et de ce fait, il n’a pas évoqué cette question avec M. Westerwelle lors de leur entrevue.
A souligner que le chef de la diplomatie allemande a indiqué que son pays est prêt à appuyer le processus démocratique en Tunisie et à lui apporter l’aide économique nécessaire dans le but de créer des emplois.