Les deux membres de l’instance de médiation, Abderrazzak Kilani et Taoufik Ouanes ont estimé qu’il y a des indices annonçant une possible sortie de la crise politique que traverse le pays et un compromis pour maintenir l’assemblée nationale dans ses fonctions et lui définir un agenda pour achever sa mission.
Kilani et Ouanes ont déclaré également à l’issue de leur rencontre au siège de l’ancien conseil constitutionnel, avec le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar, que les pourparlers concernant le gouvernement se poursuivent.
Le membre de l’instance de médiation et ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Abderrazzak Kilani a souligné que les contacts effectués par l’instance depuis sa formation il y a 10 jours, ont abouti à la conclusion qu’il y a un compromis entre les représentants des différentes parties politiques sur le fait que la demande de dissoudre l’ANC n’est pas réaliste et inacceptable parce qu’elle peut conduire le pays vers l’inconnu.
Il a également laissé entendre que le président de l’assemblée nationale constituante va annoncer très prochainement la reprise des travaux de l’ANC.
Kilani a indiqué également qu’il avait souligné à Ben Jaafar la nécessité pour l’assemblée de reprendre ses travaux, en vue d’élire le reste des membres de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE) et définir un calendrier pour terminer sa mission.
« Si nous arrivons à réaliser ces deux objectifs nous aurons, dans ce cas, franchi une étape importante en vue de trouver une issue pour sortir de la crise politique », a déclaré encore Abderrazzak Kilani.
L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats a affirmé dans ce sens qu’il doit y avoir un consensus sur le gouvernement. Ce dernier devra avoir des missions bien définis à savoir : parachever la phase transitoire, mener le pays vers des élections, définir une stratégie sécuritaire pour lutter contre le terrorisme qui menace le pays, préparer une atmosphère propice à des élections libres et transparentes.
Il a également insisté sur l’importance de la neutralité de l’administration et des mosquées, de contrôler le financement des partis politiques et des associations. Il s’est aussi prononcé en faveur d’une trêve entre les protagonistes, les appelant à éviter les discours provocateurs à faire prévaloir l’intérêt du pays.
De son coté, le membre de l’instance de médiation Taoufik Ouanes, a indiqué que la rencontre avec le président de l’assemblée constituante a permis d’examiner la crise politique sous ses différents aspects et de passer en revue tous les contacts entrepris avec toutes les parties politiques et sociales.
Ouanes a déclaré qu’il y a des signes annonçant une possible sortie de crise mais qui doivent se concrétiser et que l’instance de médiation oeuvrera dans ce sens.
Mokhtar Yahyaoui, également membre de l’instance de médiation a pris part à cette rencontre.