Huit conseillers municipaux de la délégation spéciale du Bardo se sont démarqués, lundi, de leurs pairs qui ont tenté de lever le ‘sit-in du départ’.
Dans un communiqué, publié lundi, et dont l’agence TAP a obtenu un copie, les huit conseillers soulignent qu’ils se démarquent du comportement de certains de leurs pairs à l’esprit partisan qui ont tenté d’exploiter leur statut d’élu municipal pour lever ”le sit-in du départ” du Bardo, arguant du fait qu’il nuit à la salubrité publique et la tranquillité des riverains ou qu’il cause une gène aux commerçants.
Les huit élus locaux ont indiqué que certains membres de la délégation spéciale ont demandé aux sit-inneurs s’ils disposaient d’une autorisation pour l’utilisation des mégaphones et que d’autres ont essayé de faire circuler une pétition auprès des habitants et des commerçants pour dénoncer le si-tin et demander de le lever.
Ils ont ajouté que les conseillers au comportement partisan ont pris cette décision de leur propre chef sans en référer au conseil municipal juste pour servir leur parti dans un esprit d’allégeance.
Les huit élus locaux ont dénoncé ”l’exploitation par ces conseillers de leur statut d’élu local pour servir des intérêts partisans et personnels, rappelant que le sit-in du Bardo est une affaire d’envergure nationale qui dépasse les prérogatives de la municipalité, qu’il est légal et bénéficie de l’autorisation du ministère de l’intérieur et qu’il se déroule en présence des unités de l’armée nationale.
Ils ont fait remarquer que “les conseillers en question ne se sont enquis de la tranquillité des habitants du Bardo qu’après la levée (volontaire) du sit-in de “la légitimité”, le 3 août”.
Ils ont indiqué que “ces conseillers partisans ont préféré recueillir l’honneur de la tentative de disperser le sit-in du départ, plutôt que de se soucier d’accomplir leur devoir d’élu municipal”.
Les signataires du communiqué sont Raoudha Ben Othman, Mongi Souab, Amal Abdeljaoued, Iheb Rayane, Abdelhafidh Dali, Leïla Ben Slama, Adel Bouslama et Amna Ben Mahjoub. Ils ont rendu public le communiqué à la suite d’information véhiculées par les médias et les réseaux sociaux, récemment, autour de “l’implication de la municipalité du Bardo dans la tentative de dispersion du sit-in du départ”.