Il y a plus de six mois, Hamadi Jebali, alors chef du gouvernement, secoué par l’assassinat politique dont fut victime le martyr Chokri Belaïd, réunissait un “Comité de sages” pour une sortie de crise honorable pour les uns et les autres.
Tout le monde sait ce qu’il est advenu de cette initiative, elle fut avortée à cause de la compromission des adeptes des consensus infructueux et des cris hauts et forts à la trahison de Ghannouchi et ses acolytes, accusant le secrétaire général de son parti de vouloir faire un putsch.
Autres temps mais mêmes mœurs, cette fois-ci, il s’agit d’un allié (ex?) en, l’occurrence Mustapha Ben Jaafar qui vient de consulter Béji Caïd Essebsi, Ahmed Ben Salah et Ahmed El Mestiri.
Objectif : des conseil pour sauver le pays d’un (nouveau) bain de sang et lui éviter le scénario algérien.
Mustapha Ben Jaafar a d’ores et déjà été désavoué par ses alliés d’hier qui considèrent sa décision de geler les travaux de la Constituante comme un “coup de poignard” dans le dos! Il faut reconnaître que les “sages” consultés qui avaient, au tout début de la prise du pouvoir par les islamistes, accordé leur confiance à Ennahdha ont très vite désenchanté au vu de l’exercice très controversé assuré par le gouvernement de la Troïka dominé par les nahdhaouis.
Il paraît bien que MBJ vient de rejoindre le peloton des déçus. Mais réussira-t-il là où Jebali a échoué? La réconciliation serait-elle possible?