Le ministère français de l’Intérieur a annoncé dans un communiqué rendu public vendredi 9 août avoir interpellé et expulsé un Tunisien âgé de 36 ans -“proche de la mouvance islamiste radicale”- “en raison de son implication dans plusieurs projets d’action violente notamment à l’encontre de deux journalistes”.C’est en tout cas rapporte le site web lci.tf1.fr qui précise, en citant le ministère de l’Intérieur, que cet Tunisien, «habitant à Gentilly (Val-de-Marne) et résidant “depuis plusieurs années en situation irrégulière sur le sol français”, a également manifesté à plusieurs reprises sa volonté de partir en Syrie pour participer au jihad en combattant au sein du groupe Jabhat al Nursa qui a récemment prêté allégeance à Al-Qaïda“».
Le document du ministère de l’Intérieur rappelle que, «au regard de ces éléments, poursuit l’Intérieur, cet individu représentait une menace réelle pour la sûreté de l’Etat et la sécurité publique, justifiant une mesure d’expulsion, prononcée par un arrêté ministériel du 15 mai 2013 et selon une procédure d’urgence absolue». D’ailleurs Manuel Valls rappelle dans ce communiqué «l’engagement de la France à lutter contre le terrorisme et qu’il n’y aura tolérance à l’égard de ceux qui prônent la violence et qui s’en prennent aux valeurs de la République».
La même source rappelle que, depuis mai 2012, une dizaine d’islamistes présumés ont été expulsés de France, tel qu’en octobre 2012, d’un imam tunisien, Mohamed Hammami qui, «accusé d’appel au jihad violent, à la violence contre les femmes et à l’antisémitisme, avait été expulsé de France». Ses avoirs avaient été gelés, ainsi que ceux de l’association Foi et Pratique qu’il présidait. L’association appartenait à la mouvance rigoriste tabligh…
Alors qu’on a sous les bras des milliers d’islamistes, cette expulsion est loin de constituer un cadeau –très empoisonné- de la France à la Tunisie. Qu’on ne peut malheureusement refuser !