Les responsables d’organisations nationales syndicales et patronales et de la société civile(CONECT, Syndicat Tunisien des Agriculteurs, l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie, Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), Union des travailleurs de Tunisie(UTT)), ont proposé, mardi, à Tunis, lors d’un point de presse, des mesures concertées et plaidé pour des attitudes conciliatrices, en vue de sortir de la crise politique qui frappe la Tunisie depuis l’assassinat, le 25 juillet, de l’opposant et député à l’ANC, Mohamed Brahmi.
Invitées par la CONECT à cette initiative, les participants à cette rencontre ont jugé urgent d’engager des actions décisives pour surmonter cette crise, la plus grave et la plus délicate, qu’a connu le pays depuis sa révolution.
Ils ont lancé un appel à tous les Tunisiens et en particulier au gouvernement et aux partis politiques, pourqu’ils placent les intérêts de la nation au dessous de toute autre considération, évitent le durcissements des positions et font des concessions responsables, surtout que les délais nécessaires pour l’achèvement de la préparation de la nouvelle constitution et l’organisation des élections sont proches.
L’initiative des organisations préconise la formation d’un gouvernement de salut national composé d’un nombre limité de compétences nationales indépendantes non intéressées par la candidature aux élections et présidée par une personnalité nationale indépendante.
Ils recommandent que les missions du gouvernement actuel soient limitées à la gestion des affaires courantes du pays, la contribution à l’adoption et à la promulgation de la constitution et la garantie des conditions favorables à l’organisation d’élections dans la transparence et la neutralité requises.
En ce qui concerne l’ANC, ils voient qu’il serait mieux de renforcer son action par un comité d’experts pour la rédaction de la constitution et de concentrer ses missions sur cette tache et sur la préparation des instances d’organisations des élections.
Les représentants des organisations nationales réunies à ce point de presse ont maintenu le 23 octobre comme échéance limite et définitive pour le parachèvement de la rédaction de la constitution et appelé à organiser des élections avant fin 2013.
Ils ont revendiqué de revoir les désignations et les nominations effectuées au niveaux national, régional et local dans un souci d’assurer la neutralité de l’administration, de garantir aussi la neutralité totale des mosquées et limiter leur rôle au volet strictement religieux et de mobiliser les efforts du gouvernement, des partis politiques et de tous les tunisiens pour la lutte contre la violence et le terrorisme.
Par ailleurs, elles ont attiré l’attention de toutes les parties sur l’urgence d’adopter un plan d’action pour sortir le pays de la crise actuelle, qui ne fait que s’amplifier avec le temps et de confier la charge de la phase définitive du processus de transition à un gouvernement et des structures neutres.
Sur le plan économique, le président de la CONECT a appelé à la nécessité de parachever le code d’investissement le plutôt possible et ce afin de relancer l’investissement, en Tunisie, au niveau local ou étranger et d’axer les efforts sur l’exportation, qui constitue la meilleure alternative pour créer les richesses et les emplois.