Le président de la République, chef suprême des forces armées, Mohamed Moncef Marzouki, a affirmé que “la sacrifice suprême des soldats martyrs de l’armée nationale ne sera pas vain et l’Etat sera toujours là, malgré les conspirations criminelles ourdies contre lui”.
S’exprimant lundi à la base militaire de l’Aouina lors de la cérémonie d’éloge funèbre des deux soldats tombés la veille en martyrs dans l’explosion d’une mine sous leur véhicule blindé, au mont Chaambi, il a ajouté en substance: “La contre-révolution est jusqu’à présent la seule à qui profite cette guerre absurde menée par des groupes terroristes et que livrent des enfants pauvres contre les Tunisiens”.
Le président de la République s’est dit persuadé que “les Tunisiens qui se sentent visés dans leur manière d’être, dans leur vie, dans leur islam médian, dans leur droit à la démocratie et à la paix sociale finiront par surmonter cette épreuve en se tenant massivement aux côtés des institutions sécuritaire et militaire et gagneront cette guerre absurde qui leur a été imposée”.
“Ceux qui cherchent à nous intimider, à nous terroriser au moyen de ces crimes atroces et avec cette manière barbare de procéder pour tuer, ne feront que nous conforter dans notre détermination à leur faire face. Les batailles qu’ils nous ont imposées, nous les livrerons contre eux avec un moral élevé”, a-t-il encore martelé.
Au cours de cette cérémonie marquée du sceau du recueillement et de l’émotion, le président de la République avait auparavant fait Chevaliers de l’ordre de la République à titre posthume les soldats martyrs Hichem Méchergui (originaire de Sejnane) et Abdelaziz EDhahri (originaire de Remilia, près de Maknassi).
Toute l’assistance a récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de l’armée nationale. Etaient notamment présents à cette cérémonie le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, de même que les ministres de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et d’autres membres du gouvernement.
Les corps des deux militaires martyrs ont ensuite été acheminés vers leurs localités natales respectives, dans les gouvernorats de Bizerte et de Sidi Bouzid, pour y être inhumés.