Les dirigeants de l’Union pour la Tunisie et du Front Populaire, ont tenu samedi au siège du mouvement « Nidaa Tounes », une réunion de concertation et de coordination à la lumière du développement de la situation actuelle dans le pays.
« Les demandes politiques du Front du salut national sont claires et n’ont pas changé. La pression continuera à s’exercer sur ce gouvernement jusqu’à la réalisation de ses revendications», a déclaré le porte-parole du parti « Al Massar », Samir Bettaieb.
Bettaieb a également affirmé que « l’UGTT peut jouer un rôle positif durant cette étape, surtout avec l’initiative qu’elle a présenté comme sortie de crise et peut nous mener à négocier avec le gouvernement. Nous avons confiance en l’UGTT pour mener les négociations et les réussir dans l’intérêt de la Tunisie ».
Le porte-parole du parti « Al Massar », a ajouté également que « le retrait des élus de la constituante et leur sit-in sur la place du Bardo, ainsi que la constatation de l’échec du gouvernement par le peuple tunisien et la demande de sa démission, se heurte à l’obstination du mouvement Ennahdha, qui veut rester au pouvoir ».
De son coté, le directeur exécutif du mouvement Nidaa Tounes, Ridha Belhaj, a déclaré que le Front de salut national « reste ouvert au dialogue avec le gouvernement, surtout en ce qui concerne les discussions autour de l’initiative de l’UGTT ».
Concernant la décision de boycotter la rencontre qui s’est tenue aujourd’hui entre le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh avec les ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi qu’un grand nombre de cadres militaires et sécuritaires, et des dirigeants de partis politiques et d’organisations professionnelles, Belhaj a précisé que « ce dialogue n’a pas de sens, puisqu’il ne concerne pas la formation d’un gouvernement de salut national ».
Le secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (Ppdu) et dirigeant au Front Populaire, Zied Lakhdher, a indiqué pour sa part, que l’invitation du chef du gouvernement à participer à la réunion d’information concernant les derniers développements dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, « est une mascarade au moment même où le peuple tunisien exige la chute du gouvernement et la fin de la légitimité ».
«Le chef du gouvernement assume sa responsabilité politique dans l’omerta sur le terrorisme en Tunisie, depuis que plusieurs parties actives dans la société ont appelé à faire toute la lumière sur ce phénomène », a déclaré encore Zied Lakhdher.
Commentant l’initiative de l’UGTT qui prévoie de maintenir l’assemblée nationale constituante dans ses fonctions, le secrétaire général du Ppdu a affirmé qu’il soutenait l’initiative de cette organisation et sa volonté de créer un climat de dialogue entre les différentes parties. « Nous convenons avec l’UGTT sur l’échec des institutions issues des élections du 23 octobre, à gérer le pays », a estimé encore Zied Lakhdher.
Rappelons que l’UGTT avait présenté le 29 juillet 2013 à toutes les sensibilités nationales, une initiative pour sortir le pays de la crise qu’il traverse et trouver un terrain d’entente, afin de parachever la phase transitoire. Ladite initiative se base essentiellement sur « la dissolution du gouvernement en place, et de choisir sur fond de compromis une personnalité nationale indépendante qui se chargera de former un gouvernement de compétences dans un délai de sept jours ».