Tunisie : Les députés réitèrent leur revendication de dissoudre l’ANC et le gouvernement

Les députés qui se sont retirés de l’ANC et qui ont rejoint samedi le sit-in devant le siège de l’ANC, ont exprimé leur attachement à leurs revendications de dissoudre l’assemblée Nationale constituante et le gouvernement et de constituer un gouvernement de salut dont les membres n’appartiennent à aucun parti et qui serait présidé par une personnalité indépendante.

Le député Khmais Ksila a affirmé lors d’une conférence presse tenue samedi à Tunis que « nous ne voulons pas un gouvernement d’union nationale mais plutôt un gouvernement de salut ».

Et d’ajouter que «nous ne voulons pas créer le vide ou susciter le chaos mais nous sommes toujours aux côtés du peuple et de l’union des forces démocratiques avec toutes leurs compétences et leurs artisans ».

De l’autre côté le député Fadhel Moussa a enchaîné que « l’Etat vit dans un vide créé par l’échec cuisant de ce gouvernement ». Il a fait observer que le gouvernement a du mal de réaliser la sécurité des citoyens et que le ministère de l’intérieur constitue « le maillon faible face aux conflits que vivent ses différents départements », soulignant la position du ministre de l’intérieur actuel qui a déclaré que ce qu’il souhaite le plus “c’est de présenter sa démission ».

Ksila a fait remarquer que “les élections du 23 Octobre 2011 ont produit des mécanismes qui ont conduit à l’échec du processus démocratique et ont ouvert la porte à la violence et au terrorisme”.

Salma Baccar a démenti de son côté, l’existence de contacts officiels entre les députés qui se sont retirés et d’autres partis politiques mais a convenu de la tenue de contacts informels qu’elle a qualifiés d'”amicaux” avec certains députés de l’ANC qui “nous ont demandé de revoir notre position, à laquelle nous restons attachés”. 60 députés se sont jusqu’à présent retirés de l’ANC, a t-elle précisé. Pour Khmais Ksila, ce nombre signifie la fin politique de l’ANC.

Les députés qui se sont retirés restent fermes sur la question de la dissolution de la constituante, en raison de l’importance des dépassements enregistrés en son sein dont le dernier est l’entêtement du président de l’ANC à tenir une séance plénière mardi prochain.