Il a suscité de graves accusations contre l’Algérie : Ghannouchi franchit la ligne rouge

Cette situation a soulevé un tollé aussi bien à Alger, que dans les milieux démocrates tunisiens. Alger, par la voie du porte-parole de ministère des Affaires étrangères, Amar Bellani a réagi fermement à ces accusations de certains milieux tunisiens. «Nous condamnons de la manière la plus ferme ces accusations irresponsables et scandaleusement mensongères qui participent d’une manipulation médiatique sordide», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères ajoutant que «les tenants et les aboutissants de cette manigance ignominieuse finiront par démasquer ceux qui veulent tromper le peuple tunisien au moment où celui-ci se mobilise pour faire front contre le terrorisme».

De même que les milieux intellectuels et démocrates tunisiens se sont solidarisés avec l’Algérie. «Il s’agit d’une manière de ramener les militants à adopter cette thèse sans que cela n’implique directement le gouvernement et le pouvoir», écrit le journal on line Businessnews. «Le grand voisin de l’Ouest devient ainsi le bouc émissaire parfait, pour justifier l’échec du gouvernement à assurer la sécurité du pays et à faire oublier tous les appels à la haine et à la violence proférés par les propres dirigeants actuels», ajoute le même journal.

De leur côté, de nombreux internautes tunisiens ont violemment critiqué les propos tenus par les blogueurs proches d’Ennahda qu’ils qualifient de «minables», de «psychopathe» et de «défenseurs d’Ennahda». Rached Ghannouchi n’est pas à sa première dérive. C’est lui qui a séjourné pendant des mois en Algérie pendant lesquels il aurait même prodigué des conseils aux dirigeants du FIS dissous.

C’est lui qui s’est ouvertement immiscé dans la politique interne de notre pays en afffichant son soutien à Abderezzak Mokri du MSP comme «le seul candidat valable à la présidentielle de 2014», avant qu’il soit rappelé à l’ordre par les autorités algériennes et de se rétracter. Mais cette fois-ci, il vient de franchir le Rubicon. Il est désormais persona non grata en Algérie.

Par Brahim TAKHEROUBT