Le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh a détaillé, mardi, dans une déclaration à la télévision publique Wataniya 1, son initiative de sortie de crise en six points, dévoilée la veille lors de sa conférence de presse au Palais du gouvernement.
Cette initiative se voulait une réponse de sa part aux appels de nombre de parties prenantes sociales et politiques en faveur de la dissolution du gouvernement en exercice et de la formation d’un gouvernement de salut national. Sur les six points de cette initiative, trois propositions concernent l’Assemblé nationale constituante (Anc) et les trois autres le gouvernement.
Dans le premier point, il est proposé de terminer la rédaction de l’ultime mouture de la Constitution avant fin août, de même que la mise en place, avant le 23 octobre 2013, des lois organisant l’opération électorale.
D’après le deuxième point de l’initiative, la date du 17 décembre 2013, 3e anniversaire du déclenchement de la révolution, est proposée pour la tenue d’élections alors que l’Anc doit s’engager, en vertu du 3e point, à se focaliser sur les questions consensuelles.
Pour ce qui est des trois points concernant le gouvernement, Ali Larayedh les a explicités comme suit:
– Le gouvernement reste en place mais redouble d’effort en matière de lutte contre le terrorisme, tout en oeuvrant à organiser la sécurité, imposer le respect de la loi et traquer toutes les organisations qui pourraient avoir la forme de milices ou qui porteraient atteinte à l’ordre public;
– Le gouvernement met les bouchées doubles sur le terrain économique et social;
– Le gouvernement reste ouvert à toutes les initiatives, dans le cadre du dialogue, afin de gagner en efficacité et en performance.
– Pour le chef du gouvernement, les initiatives présentées par certaines parties prenantes sociales et économiques sont bienvenues, en particulier celles qui mettent l’accent sur l’unité nationale et le dialogue comme moyens de régler les problèmes.
– Il a souligné la nécessité d’assurer la continuité de l’Assemblée nationale constituante, de hâter l’achèvement de ses tâches, de parvenir à un consensus sur la morphologie du gouvernement envisagé et de l’élargir aux autres partis.
– Le chef du gouvernement a, en outre, fait valoir que la lutte contre le terrorisme est un effort de tous les instants mené sans relâche et conjointement par les institutions militaires et sécuritaire.
– Il a expliqué que la sûreté nationale comprend deux volets distincts, à savoir la sécurité public incluant l’ordre public et l’organisation de la circulation, et, d’autre part, la lutte contre la criminalité, la contrebande et le terrorisme à propos duquel a dit qu’il s’agit d’un « combat permanent qui requiert de la patience et commande la solidarité entre toutes les parties ».