Le Conseil des ministres, tenu mercredi à la Kasbah, a affirmé que le gouvernement poursuivra ses activités jusqu’à finalisation du dialogue et des concertations entre les partis politiques.
“Le gouvernement est déterminé à accomplir son devoir, à ne pas laisser un vide dans le pays et s’engage à respecter les consensus auxquels parviendront les différentes parties politiques”, a dit M. Noureddine Bhiri, ministre auprès du Chef du gouvernement lors d’une conférence de presse au terme de la réunion du Conseil des ministres.
La réunion, présidée par le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, avait entamé ses travaux en récitant la Fatiha à la mémoire des martyrs de Chaanbi. Deux exposés sur la situation sécuritaire dans le pays et les détails de l’attaque terrorite de Chaanbi ont été présentés par les ministres de l’intérieur et de la défense.
Le Conseil des ministres a adopté un ensemble de décisions à caractère politique ainsi que des mesures techniques “qui seront mises en uvre par les départements spécialisés pour appuyer l’armée et les forces de sécurité”, a précisé M. B’hiri.
“Le dialogue est la seule voie pour faire face aux difficultés et surmonter les problèmes que connaît le pays quelque soit leur complexité. Occuper la rue, entraver les services et attaquer les établissements publics,symboles de souveraineté, ne peut être la solution”, a encore avancé M. Bhiri.
Adressant de virulentes critiques aux médias qui ont publié des photos du massacre de Chaanbi, M. Bhiri a stigmatisé ses actes qui portent atteinte au moral de l’armée et des forces de sécurité, a-t-il dit. Il a réaffirmé la détermination du gouvernement à lutter contre le terrorisme, à poursuivre les criminels et à appliquer la loi tout en garantissant le droit à la liberté d’expression, d’opinion et d’information.
“Le message des terroristes est clair”, a-t-il relevé, citant l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi et des militaires au mont Chaanbi. “Ces actes ciblent le présent et l’avenir de la Tunisie ainsi que l’expérience démocratique”, a estimé M. B’hiri.
“Il est inadmissible que l’armée et les forces de sécurité continuent d’être accaparées par des missions mineures comme séparer les manifestants où protéger des établissements publics”, a expliqué Bhiri.
“La Tunisie fait face aujourd’hui à un grand défi terroriste qu’on ne peut affronter que par l’unité des rangs, en dépassant les désaccords et en confortant le dialogue et le consensus pour achever cette étape dans les plus brefs délais”, a-t-il encore dit.