Le Conseil supérieur de sécurité, réuni lundi, sous la présidence du président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a décidé la création de zones militaires interdites dans les zones frontalières pour enrayer le phénomème de l’introduction en contrebande de marchandises et de produits prohibés sur le sol tunisien et prêter main forte aux efforts de la douane en la matière.
Au cours de cette réunion, tenue au Palais de Carthage et consacrée à l’examen de la situation sécuritaire dans le pays, l’accent a été mis en particulier sur “la nécessité de mettre les bouchées doubles pour identifier les éléments impliqués dans les affaires de l’assassinat du dirigeant du Front populaire Chokri Belaïd et du coordinateur du Courant populaire Mohamed Brahmi et d’établir les circonstances” ayant entouré les deux assassinats.
Les membres du conseil ont, d’après un communiqué du département de l’information de la Présidence de la République, mis en exergue “le rôle des organes sécuritaires en matière de protection des citoyens à manifester pacifiquement, tout en faisant face à toutes les formes d’atteinte à la sécurité et à l’intégrité des Tunisiens ou celles dirigées contre les biens publics et privés”.
Ils ont également appelé à “parfaire la coordination entre les divers ministères et organes sécuritaires et militaires afin de redoubler d’effort pour ce qui est de combattre et de prévenir le crime organisé, ainsi que de faire face aux activités de contrebande de marchandises et de produits prohibés”.
Les membres du conseil ont en outre recommandé de développer le plan de communication des autorités sécuritaires et militaires de manière à lui conférer davantage d’efficacité et à faire en sorte que ce plan concoure à circonscrire les rumeurs et à éclairer l’opinion publique sur le cours des évènements, loin de toutes les formes d’amplification et de désinformation.
Ont pris part à cette réunion notamment le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh, le président de l’Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar, de même que la haute hiérarchie sécuritaire et militaire, et les ministres de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Justice et des Finances et le directeur général de la douane.