Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, Noureddine Bhiri, a déclaré lundi que “ce qui se passe dans la rue vise à déstabiliser l’appareil sécuritaire, à “l’empêcher de remplir son rôle” et à “gêner ses efforts de traque des individus impliqués dans l’assassinat du membre de l’ANC, Mohamed Brahmi”.
Bhiri s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue d’un Conseil des ministres consacré à l’examen de la situation dans le pays. Ce qui se passe, est “une atteinte aux institutions de l’Etat et une agression aux biens publics et privés”, a-t- il dit, indiquant que le Conseil des ministres avait fait le point de la situation dans le pays et fait le constat de la continuité efficiente de l’Etat. S’agissant de la rumeur faisant état de certaines démissions de membres du gouvernement, Bhiri a affirmé que le Conseil des ministres s’était tenu “presque au complet” et avait passé en revue les décisions et dispositions à prendre pour asseoir la sécurité et garantir la continuité du service public.
Pour le ministre, l’initiative de certains individus de proclamer un pouvoir populaire dans les gouvernorats de Sidi Bouzid et du Kef au mépris de l’autorité de l’Etat procède d’une volonté de déstabiliser le processus de transition en sapant la sécurité et en compromettant la stabilité. Les Tunisiens, a-t-il assuré, sont “disposés au dialogue, prêts à discuter de tous les problèmes et questions en suspens mais ils ne permettront pas que les institutions de l’Etat soient fragilisés, ni que la continuité du service public bloquée”.
Le ministre a affirmé que tous les gouverneurs remplissent leurs fonction normalement, en coordination avec les autorités régionales et locales et, elles aussi, “fonctionnent normalement malgré les invectives de certaines parties appelant à incendier les locaux sécuritaires et les établissements publics”. Le ministre a encore déclaré que “la destruction des institutions de l’Etat en violation de la légitimité et au mépris de la voix du peuple ne peut en aucun cas constituer une alternative au verdict des urnes, encore moins à la loi garante de la démocratie”.
Le ministre a, en outre, fait part de la détermination d’oeuvrer sans relâche à l’éradication des fléaux de la violence et du terrorisme, invitant toutes les composantes de la classe politique, celles au pouvoir et celles dans l’opposition, de même que toutes les composantes de la société civile, à faire front à ces fléaux.