Jarandi évoque la possibilité d’infiltration de terroristes agissant dans le cadre d’agendas étrangers

Le ministre des Affaires étrangères, Othman Jarandi, a considéré que l’agression terroriste qui a visé, lundi, l’armée nationale sur le mont Châambi (gouvernorat de Kasserine), conduisant au martyr de 8 soldats et causant des blessures à d’autres, est “un nouveau maillon dans l’escalade des actes visant à saper la stabilité et la sécurité de la Tunisie et à semer la terreur dans les rangs des citoyens”.

Dans une déclaration écrite à la presse, dont l’agence TAP a reçu une copie, le ministre s’est dit “convaincu que le peuple tunisien va réussir, grâce à son unité, à faire échec au plan criminel pour déstabiliser la Tunisie et faire échouer son expérience démocratique naissante”.

Il a indiqué qu’il “n’écarte pas la possibilité que des terroristes soient venus de l’étranger ou opèrent dans le cadre d’agendas étrangers”.

Dans ce sens, Jarandi a évoqué les conditions régionales troubles, instables et marquées par l’insécurité et l’augmentation de la contrebande des armes et du crime organisé sans frontières, au cours des dernières années, surtout après la révolution libyenne et ses conséquences avec les flux de réfugiés vers le territoire tunisien et la propagation des actes armés sur les frontières”, ajoutant qu’il “semble que ces situations aient aidé, pour une grande part, à préparer l’environnement pour l’augmentation des aspects du terrorisme”.

Le ministre des A.E. a souligné, d’autre part, que la situation sécuritaire dans la zone du Sud saharien a aidé, à son tour, à alimenter le phénomène terroriste et le déplacement de ses membres, évoquant, à ce propos, l’existence de tentatives de la part de terroristes fuyant la justice internationale et chevronnés dans le crime organisé de trouver un pied à terre et de nouveaux refuges, après la guerre au Mali.

Il a, en outre, expliqué que la Tunisie a multiplié, depuis un certain temps, ses contacts et sa coopération diplomatique et sécuritaire avec de nombreux pays frères et amis pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, notamment l’Algérie, la Libye, les pays de l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique et le Japon, ainsi que la coopération fructueuse avec des organisations régionales et internationale, surtout l’Organisation des Nations unies.

Dans sa déclaration, Othman Jarandi a affirmé que la lutte contre la violence et le terrorisme exige la vigilance, le renforcement du front national et l’unification des rangs.

Il a incité la classe politique tunisienne, pouvoir et opposition, à trouver un terrain d’entente pour sortir de cette crise, tout en soulignant que le gouvernement est prêt au dialogue et à l’étude de toutes les initiatives d’une manière constructive et positive, l’objectif étant de garantir le succès de l’expérience démocratique tunisienne et écarter de la Tunisie les fléaux de la violence et du terrorisme.