Le président du parti “Nidaa Tounes”, Béji Caid Essebsi a déclaré, mardi soir, que “la solution pour sortir de la crise politique actuelle est dans les mains de ceux qui gouvernent le pays”, estimant que “s’il y a des sages prêts pour le dialogue au sein du parti Ennahdha, nous sommes ouverts à toute initiative”.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision “Nessma”, BCE a appelé, le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi à assumer sa responsabilité dans l’identification d’une solution pour mettre fin à la crise actuelle.
Essebsi estime que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale Constituante(ANC) est désormais la revendication de la majorité des parties politiques dans le pays, rappelant qu’il avait appelé, depuis des semaines auparavant, à la dissolution de l’ANC et que son appel est devenu aujourd’hui “une revendication émanant du peuple”.
Le gouvernement actuel, est d’après le chef du mouvement “Nidaa Tounes”, n’est pas en mesure de poursuivre le processus de transition, estimant que cette mission doit être confiée à des personnalités indépendantes qui s’engageront à ne pas se porter candidates aux prochaines élections.
“Les institutions émanant des élections du 23 octobre 2011, y compris l’ANC, font partie du problème et devront être dissoutes par conséquent”, a encore déclaré Beji Caid Essebsi.
Au sujet des propositions appelant à la chute du gouvernement et au maintien de l’ANC jusqu’au 23 Octobre 2013, M.Essebsi a souligné que “tout est négociable sauf que le problème réside en l’absence de parties crédibles”, s’interrogeant, à cet effet, si le mouvement Ennahdha est réellement prêt au dialogue au sujet des propositions présentées?
Il a fait remarquer que le discours prononcé, lundi, par le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a aggravé les problèmes et les disparités entre les différentes parties politiques, qualifiant de “irresponsables”, les propos de Larayedh concernant la possibilité de recourir à un referendum à travers lequel le peuple peut faire son choix.
Sur un autre plan, M.Essebsi a écarté la possibilité de reproduire le scénario égyptien en Tunisie, mettant l’accent sur la nécessité d’agir vite pour sauver le pays et éviter de se retrouver dans la même situation qu’en Egypte.
Par ailleurs, le président de “Nidaa Tounes” a constaté que les forces politiques du pays n’accordent pas d’importance à la situation économique alors que le pays connait une situation économique très difficile et “proche de la faillite”.
Il a appelé les parties au pouvoir, à “être franches avec le peuple et à proposer des solutions crédibles”.