Les mouvements de protestation se sont poursuivis dimanche soir à Sidi Bouzid, où s’est rassemblé un grand nombre de citoyens de la région devant le siège de l’Union régionale du travail (URT) et à la place Mohamed Bouazizi appelant à la chute du régime et à la dissolution de l’Assemblée constituante.
La ville natale de l’homme politique et député à l’Anc Mohamed Brahmi, abattu par balles le 25 juillet à Tunis, a connu des affrontements entre des jeunes qui ont brûlé des pneus et bloqué les routes. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, après avoir essuyé des jets de pierre.
Par ailleurs, une liste nominative de la commission de gestion des affaires locales « la coordination régionale de salut » a été élaborée au siège de l’URT. Cette coordination entend gérer l’action du conseil régional afin de ne pas entraver la marche des différentes administrations et services publics.
La liste regroupe 29 personnes représentant l’URT, l’UTICA et l’ordre des médecins et des avocats. Sur un autre plan, des mouvements similaires se sont poursuivis dans les villes de Jendouba et de Boussalem pour le 4ème jour consécutif, des manifestants appelant à la chute du régime et à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante.
Un grand nombre de citoyens, dont une présence notable de femmes et de jeunes, a ainsi participé à une marche organisée dimanche soir dans la ville de Boussalem pour dénoncer l’insécurité, la dégradation de la situation économique et appeler au départ du gouvernement Dans le gouvernorat de Jendouba, un nombre important de jeunes ont parcouru les rues de la ville, dans une marche pacifique en signe de soutien au sit-in devant le siège de l’Anc à Bardo. Selon la correspondante de TAP, tous les mouvements de protestation qui ont été organisés dans cette région depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi, n’ont pas entrainé de dégâts, à l’exception d’actes isolés d’un nombre de jeunes ayant barré la route principale dans le gouvernorat de Jendouba et qui ont été dispersés par l’usage de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
Des sources sécuritaires ont démenti les informations relayés par certains médias selon lesquelles quatre protestataires ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Elles ont exprimé, également, leur volonté de protéger les mouvements de protestation des fauteurs de trouble et des délinquants et assurer la sécurité dans la région.