Les marches de protestation se sont poursuivies dimanche soir, demandant le départ du gouvernement et la dissolution de l’assemblée nationale constituante (ANC), à la suite de l’assassinat politique dont a été victime le 25 juillet courant, le coordinateur général du courant populaire et député Mohamed Brahmi.
Gouvernorat de Sousse
Pour la quatrième nuit successive, une marche populaire pacifique est sortie de Bab Bhar au centre de la ville de Sousse, à laquelle ont participé des groupes de citoyens, des membres de partis politiques de l’opposition et des composantes de la société civile, qui ont scandé des slogans, appelant à la “chute du gouvernement” et la “dissolution de l’ANC” et la “formation d’un gouvernement de Salut national”, en vue de terminer cette phase de transition. Plusieurs participants à cette marche ont rejoint le lieu du sit-in ouvert à la place Bab Bhar, organisé par de nombreux citoyens sous le slogan “sit-in…. de Sousse, fidélité aux martyrs” et ce en soutien au sit-in du Bardo. Selon l’envoyé de TAP à Sousse, les organisateurs du sit-in se sont soucié d’assurer le calme de la manifestation, qui a été perturbé à de rares occasions par certains jeunes qui n’ont, apparemment, pas d’appartenance politique.
Gouvernorat de Monastir ———————–
A 10 heures, une imposante marche pacifique est partie de devant le siège du gouvernorat de Monastir pour sillonner les rues de la ville et revenir devant le gouvernorat, pour tenir, ensuite, un sit-in jusqu’après minuit. Les participants à cette marche organisée par la coordination régionale des partis et associations à Monastir, ont lancé des slogans, appelant à “dissoudre l’ANC”, à “faire tomber le gouvernement actuel” et à “constituer un gouvernement de “Salut national”. Ils ont revendiqué la constitution d’une “police républicaine impartiale”, tout en lancant d’autres slogans hostiles au mouvement “Ennahdha” et aux “frères musulmans”.
Gouvernorat du Kef
Une importante marche pacifique est sortie de la ville du Kef à l’appel de la “coordination régionale pour la gestion des affaires de la région” créée hier dimanche et de nombreuses composantes de la société civile, pour demander la chute du gouvernement. Ils ont fait porter la responsabilité de l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi au mouvement “Ennahdha”. Les manifestants dont le nombre a été estimé par “la coordination régionale” à environ “3 mille personnes” et par des sources sécuritaires “de 1 à 2 mille” ont brandi des slogans hostiles au gouvernement et appelé à la “désobéissance civile” et au “démantèlement du pouvoir dans les gouvernorats et délégations”. Nombre de citoyens se sont, également, rendus à bord de leurs voitures à la capitale pour participer au sit-in organisé par les différentes composantes de la société civile devant l’ANC, en vue d’accélérer la dissolution de cette institution et faire tomber le gouvernement, selon les déclarations de plusieurs d’entre eux, à l’envoyé de TAP.