Le président du parti “Al Majd” Abdelwahab El Heni a présenté, lundi, lors d’une conférence de presse, tenue l’après-midi à Tunis, une “initiative nationale” pour sortir de la crise politique que vit le pays, suite à l’assassinat du coordinateur général du courant populaire et député de l’ANC, Mohamed Brahmi (25 juillet 2013).
L’initiative d’El Hani consiste à dissoudre la présidence du gouvernement et la présidence de la République “lesquelles ont totalement échoué à accomplir leurs missions”, d’après lui.
Il a proposé de conférer les fonctions de la présidence de la Répblique à une personnalité nationale, Mustapha Filali ou Kais Said, qui chargera, à son tour, une autre personnalité de former un gouvernement de compétences nationales qui s’engage à ne pas se présenter aux prochaines élections.
En ce qui concerne l’Assemblée Nationale Constituante, El Heni a appelé à la formation d’une “commission d’experts”, présidée par une haute personnalité juridique pour traiter la première copie de la Constitution et en apporter les réformes nécessaires conformément aux normes internationales.
Le chef du parti “Al Majd” propose, à ce sujet, Mokhtar Bey, Sadok Belaid, Salsabil Klibi, Haykel Mahfoudh et Mona Karim comme membres de cette commission.
Il a ajouté que cette commission, qui remplacera le rapporteur général de la Constitution, sera appelée à présenter la copie définitive de la Constitution dans un délai ne dépassant pas le mois d’août 2013.
Après cette date, la copie finale sera soumise à un référendum ou à l’ANC, a-t-il dit.
El Heni a appelé le Ministère public, à cette occasion, à enquêter sur ce qu’il a qualifié de “nominations suspectes” au sein des structures sécuritaires et à dévoiler la vérité sur “un éventuel corps de sécurité parallèle” au sein du ministère de l’Intérieur, dirigé, d’après lui, par des “membres du parti Ennahdha”.
Le responsable a souligné, ensuite, la nécessité de dissoudre les Ligues de protection de la révolution (LPR) qu’il qualifie de “milices”, appelant à révoquer le président du groupe Ennahdha à l’ANC, Sahbi Atig et l’ex- conseiller au gouvernement de Hamadi Jebali, Lotfi Zitoun et de les interroger sur leurs déclarations “incitant à la violence”.
“Il n y a de légitimité autre que celle du peuple”, a déclaré El Heni à ce point de presse, estimant que le gouvernement actuel dirigé par Ennahdha a “totalement échoué à améliorer les conditions dans le pays”.