Les mouvements de protestation se sont poursuivis durant toute la nuit de samedi à dimanche dans la ville de Sidi Bouzid, où un grand nombre de citoyens s’est rassemblé devant le siège de l’Union régionale du travail et la place Bouazizi appelant à la chute du gouvernement et à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Dans un climat de tension après l’assassinat de l’homme politique Mohamed Brahmi, natif de cette région, des affrontements ont eu lieu entre un bon nombre de jeunes ayant incendié des pneus et fermé les routes et les forces de l’ordre qui ont fait usage du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc après avoir été agressés par des jets de pierre.
Par ailleurs, une réunion qui s’est tenue au siège de l’Union régionale du travail a été consacrée à l’élaboration d’une liste nominative de la commission de gestion des affaires locales “la coordination régionale de sauvetage” et regroupant des représentants de l’Union régionale du travail, de l’utica (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat) et des Ordres des médecins et des avocats.
Il est à noter que le gouverneur de Sidi Bouzid Amara Tlijani avait dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP souligné que “les diverses autorités régionales dans le gouvernorat de Sidi Bouzid poursuivent l’accomplissement de leurs fonctions en totale coordination avec les autorités administratives et sécuritaires centrales”. Il a à cet égard exprimé son étonnement “des appels lancés en vue de créer des coordinations régionales et locales, faisant fi de tous les pouvoirs et institutions de l’Etat”.