Les sit-inneurs de Bardo dénoncent le recours des forces de l’ordre à des méthodes musclées pour disperser les foules

Les députés qui se sont retirés de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) ont reproché, dimanche après midi, aux forces de l’ordre, le recours à des méthodes musclées afin de disperser les sit- inneurs.

Ils ont, également, démenti le scénario retenu par le ministère de l’Intérieur concernant les circonstances des incidents survenus, dimanche entre 3H25 et 3H45 et qui prétendait un échange de jet de pierres entre les deux groupes en sit-in devant l’ANC.

C’est bien le groupe pro-légitimité qui avait jeté des pierres en direction de l’autre groupe des sit-inneurs, ont- ils lancé, faisant remarquer que la dispersion des deux groupes de protestataires, après l’échange de jet de pierres n’est qu’un faux prétexte qui, selon le député Samir Taieb, à pour dessein de s’attaquer aux tentes des sit-inneurs et de mettre fin au sit-in.

Les défenseurs de la légitimité ne doivent pas être présents au même endroit que les sit-inneurs de l’opposition, a affirmé Samir Taieb qui a estimé que la présence du groupe pro-légitimité est injustifiée.

« Ce groupe pourchasse les défenseurs de la liberté d’expression », a-t-il accusé. Par ailleurs, Taieb a indiqué qu’un groupe de députés a contacté, ce matin, le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou pour lui faire part des incidents survenus au cours de ces dernières 24 heures, notamment la violente intervention des forces de l’ordre qui ont opté pour une répression brutale et agressive contre les manifestants pacifiques.

Le ministre de l’intérieur et l’appareil sécuritaire seront responsables de toute nouvelle intervention brutale contre les manifestants », a-t-il avisé, faisant remarquer que le ministre de l’intérieur a donné ses instructions pour assurer la sécurité des manifestants et éviter l’usage de la force et du gaz lacrymogène, sauf en cas de besoin majeur.

Réunie dimanche matin, la coordination du sit-in a décidé la mise en place de trois comités : un comité d’information, un comité logistique et un comité sécuritaire.