Les députés qui se sont retirés de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) ont réaffirmé, dimanche après-midi, « leur engagement à poursuivre leur sit-in, malgré les vaines tentatives visant à leur contraindre à revenir sur leur décision ».
« Il n’est pas facile pour les élus du peuple, d’observer un sit-in pour dissoudre l’Assemblée dans laquelle ils ont travaillé pendant presque deux ans », a affirmé Samir Taieb, coordinateur du sit-in et l’un des députés qui se sont retirés de l’ANC.
« Ponctué par des cas d’assassinat politique, ce moment historique nous interpelle à se rallier à la volonté des Tunisiens dans leurs revendications visant à faire chuter le gouvernement, à dissoudre la Constituante et à mettre en place un gouvernement de salut national », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
Le constituant Fadhel Moussa a regretté l’absence d’une initiative officielle, que ce soit du gouvernement, de l’Assemblée nationale constituante ou de la présidence de la République, pour trouver une issue à cette crise.
Les déclarations faites par le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar sont « insignifiantes » et n’ont rien apporter de nouveau, ce qui a poussé les députés à se rallier à la volonté du peuple, a-t-il ajouté.
Selon le constituant Khmaies Ksila, « si la volonté prime, la Tunisie est capable de sortir de cette crise », affirmant que les députés ne quitteront la place du Bardo qu’après satisfaction de leurs revendications mentionnées dans la déclaration rendue publique à l’occasion de leur retrait de l’ANC.
Quant au député Iyadh Dahmani, il a affirmé que les constituants qui se sont retirés ne vont assister à aucune séance de l’ANC qui, a-t-il dit, risque d’être incapable de prendre certaines décisions faute de quorum. Pour le constituant Mongi Rahoui, « l’intérêt national exige la dissolution de l’ANC, la chute du gouvernement en place, la mise en place d’une commission pour parachever la rédaction de la Constitution et la formation d’un gouvernement de salut national ».