“Une coordination régionale de salut sera formée en tant qu’alternative révolutionnaire aux autorités régionales et locales actuelles”, annonce un communiqué publié, vendredi, au terme d’une séance de travail tenue au siège de l’union régionale du travail (URT) de Sidi Bouzid.
La coordination, qui sera chargée de prendre les décisions et les mesures appropriées pour garantir la bonne gestion des affaires de la région, s’engage à oeuvrer en commun avec les différentes organisations, structures de la société civile et forces politiques et progressistes pour la dissolution immédiate de l’assemblée nationale constituante, considérant que les pouvoirs y émanant dont le gouvernement provisoire et la présidence de la République sont illégitimes, souligne la même source.
Le même communiqué publié par des composantes de la société civile, des partis politiques et des organisations sociales de Sidi Bouzid après deux jours de concertations, souligne “la nécessité de faire réussir la désobéissance civile pacifique décidée par l’union régionale du travail tout en veillant à assurer aux citoyens les services sociaux de base”.
Le communiqué précise que l’union régionale du travail de Sidi Bouzid avait condamné l’assassinat de Mohamed Brahmi et appelé les habitants de Sidi Bouzid à assister aux funérailles du martyr, samedi au cimetière du Jellaz.
A noter que, des représentants de l’union régionale du travail, de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et des ordres des médecins et des avocats ont pris part à cette réunion consacrée à l’examen des moyens pratiques de formation d’une commission de gestion qui se substituera au conseil régional et veillera sur le bon déroulement de l’activité des établissements administratifs et commodités publiques.
D’autre part, les protestations se sont poursuivies vendredi après la rupture du jeûne à Sidi Bouzid, où un grand nombre de citoyens ont participé à une marche qui est partie du siège de l’union régionale du travail et parcouru l’artère principale de la ville.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la chute du régime, à la dissolution de l’assemblée nationale constituante et l’identification des auteurs des assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
Des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les agents de l’ordre qui ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule qui a commencé à jeter des pierres sur la police et le district de la sûreté nationale. Les manifestants ont également bloqué plusieurs routes et rues par des bennes à ordures et des pneus incendiés.