L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch, a appelé les autorités tunisiennes à « lancer avec célérité une enquête approfondie et transparente » sur l’assassinat, le 25 juillet 2013 à Tunis, du coordinateur général du courant populaire et député à l’Assemblée constituante, Mohamed Brahmi.
« Mohamed Brahmi est la seconde figure politique de l’opposition à être assassinée à bout portant dans la rue en l’espace de six mois », a déclaré le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, Eric Goldstein dans un communiqué publié vendredi sur le site de l’organisation.
« Les autorités doivent rechercher activement les auteurs de ce meurtre et indiquer clairement que les assassinats politiques ne seront pas tolérés dans le processus de transition démocratique en Tunisie », a insisté Goldstein.
Il a, par ailleurs, mis en garde contre le risque de déraillement de la transition démocratique de la Tunisie, « si des assassins peuvent liquider des hommes politiques en toute impunité ».
Rappelons que le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, avait révélé vendredi que les expertises techniques de police criminelle et les examens balistiques des douilles retrouvées sur la scène de crime à la suite de l’assassinat de Mohamed Brahmi, ont permis d’établir qu’il a été « abattu avec la même arme qui avait servi à assassiner Chokri Belaïd, un pistolet semi-automatique 9mm ».