L’assassinat du coordinateur général du Courant populaire et membre de l’Assemblée nationale Constituante, le martyr Mohamed Brahmi, continue de susciter une vive indignation, auprès des partis tunisiens.
Dans une déclaration rendue publique, vendredi, “Al- Massar” appelle à la démission immédiate du gouvernement provisoire, en raison de son “incapacité à mettre fin aux assassinats politiques et à préserver la sécurité des citoyens”, outre ses “échecs socio-économiques”.
Il préconise la constitution d’un front démocratique unifié et la formation d’un gouvernement de salut national pour en finir avec la période transitoire.
De son côté, le parti des patriotes démocrates unifiés impute l’entière responsabilité de ce qu’il qualifie de “détournement de la révolution”, au gouvernement, tout particulièrement, le mouvement Ennahdha qui “soutient le terrorisme et protège les commanditaires”.
Pour sa part, Le Congrès pour la République (CPR) affirme que l’assassinat de Mohamed Brahmi est un crime qui cible l’unité nationale et le processus transitoire dans le dessein de mettre en échec le projet démocratique.
Ce crime est un coup contre l’unité nationale et le processus démocratique et une atteinte à la dignité des Tunisiens au moment où ils célèbrent la fête de la République, estime le même parti.
Le Front destourien souligne que l’assassinat de Mohamed Brahmi atteste, à nouveau, l’échec de la 2ème phase transitoire conduite par l’ANC.
Il importe de dissoudre l’assemblée et de la substituer par un comité d’experts chargé d’élaborer la Constitution et de former un gouvernement de salut national qui aura pour mission de diriger le pays en cette conjoncture délicate et d’établir une feuille de route définitive pour des élections démocratiques et transparentes, suggère le Front destourien.
Pour le parti “Al-Wihda” (L’unité) l’assassinat de Brahmi est dirigé contre le processus politique tout entier, pour déstabiliser le pays, soulignant que cet acte profite essentiellement aux forces coloniales. Les luttes intestines ne profitent à aucune partie, insiste Al-Wihda, appelant les Tunisiens à s’unir contre les tentatives visant à faire sombrer le pays dans le désordre et l’inconnu.