Le front populaire et les partis de l’opposition plaident pour un gouvernement de Salut national

Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de l’information Sami Tahri a souligné que la grève générale décidée pour le vendredi 26 juillet en signe de protestation contre l’assassinat de Mohamed Brahmi, coordinateur général du courant populaire et membre de l’ANC, est maintenue à sa date.

Joint au téléphone, Tahri a précisé à l’agence TAP que la grève qui a commencé vendredi à 0Oh00 a été décidée avant la fixation de la date des obsèques du défunt Mohamed Brahmi qui auront lieu le samedi 27 juillet.

Auparavant et avant le début d’une réunion au siège du front populaire, le porte parole officiel du Front Hamma Hammami avait indiqué dans une déclaration à la presse avoir évoqué avec les dirigeants de l’UGTT les possibilités de reporter la date de la grève générale au samedi 27 juillet.

Hammami a souligné que la réunion avec les représentants des partis politiques et les composantes de la société civile porte sur l’examen de la manière d’agir sur le terrain et la question du gouvernement de salut national. Il a ajouté que les forces politiques et civiles considèrent que le pouvoir en place a perdu toute raison d’être et que les balles tirées sur Brahmi ont, également, touché le pouvoir.

Le porte-parole officiel du front populaire a appelé à demeurer attaché à la désobéissance civile pacifique jusqu’à la chute du gouvernement actuel qui, a-t-il dit, a perdu sa légitimité électorale depuis le 23 octobre 2012, appelant à la formation d’un gouvernement de salut national qui assurera la gestion du reste de la période transitoire et la préparation des prochaines élections.

L’entière responsabilité politique de l’assassinat de Mohamed Brahmi revient au mouvement Ennahdha qui, selon Hammami, encourage le terrorisme et dissimule la vérité concernant l’assassinat de Chokri Belaid. “Nous continuerons de militer pour réaliser les objectifs de la révolution et lutter contre la dictature, bien que le prix à payer est trop cher, et bien que le Front populaire est dans le collimateur du parti Ennahdha”, a affirmé Hammami.