L’assassinat de Mohamed Brahmi, coordinateur général du courant populaire et membre de l’Assemblée nationale constituante, continue de susciter de nombreuses réactions internationales.
Plusieurs pays ont condamné, vendredi, ce crime perpétrée le jour de la célébration du 56ème anniversaire de la fête de la République. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a condamné fermement l’assassinat de l’opposant tunisien Mohamed Brahmi, et appelle la Tunisie à une réponse citoyenne et pacifique à ce meurtre.
« L’UE appelle les autorités tunisiennes à faire toute la lumière sur ce meurtre, pour traduire sans délais devant la justice les responsables, alors que les meurtriers de Chokri Belaïd, assassiné le 6 février 2013, n’ont toujours pas été arrêtés ni traduits devant la justice », ajoute Catherine Ashton.
« Ces assassinats politiques représentent des attaques menées par les ennemis de la démocratie contre la République, le peuple tunisien et les valeurs de la révolution du 14 janvier 2011 », rapporte l’AFP.
« L’UE est convaincue que la finalisation rapide de la rédaction de la Constitution et l’organisation des prochaines élections générales sont la meilleure réponse à ces lâches attentats », a estimé Mme Ashton.
« Il appartient aujourd’hui aux partis politiques de la majorité et de l’opposition et aux représentants des forces vives de la société tunisienne attachés aux valeurs démocratiques de trouver les compromis nécessaires dans un esprit de consensus, de tolérance et de respect mutuel ».
« L’UE appelle tous les acteurs politiques, économiques et sociaux ainsi que les militants de la société civile attachés au processus démocratique à apporter leur appui à une réponse citoyenne et pacifique au meurtre », a conclu Mme Ashton.
De son côté, l’Allemagne a condamné l’assassinat du député de l’opposition, Mohamed Brahmi, qualifiant d’ « acte lâche » ce crime qui a pour objectif de semer le chaos en Tunisie, a déclaré le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères. Il a exprimé le souhait de voir les assassins arrêtés le plus tôt possible et traduits en justice, afin d’éviter à la Tunisie de sombrer dans la spirale de la violence.
Pour sa part, la diplomatie turque a condamné avec fermeté cette « attaque odieuse » qui vise la stabilité et la sécurité de la Tunisie, et appelé toutes les parties à agir « avec responsabilité et retenue » afin de préserver « les acquis de la démocratie ».
Le Qatar a condamné l’assassinat du député de Mohamed Brahmi, le qualifiant d’ « acte ignoble destiné à déstabiliser la Tunisie, nuire à l’unité de son peuple et entraver son projet national » d’une transition Démocratique, rapporte l’AFP.
Mohamed Brahmi a été abattu, jeudi, par quatorze balles à bout portant, devant son domicile. L’arme du crime est la même qui a été utilisée lors de l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaid, le 6 février 2013.