L’assassinat de Mohamed Brahmi est un séisme politique qui arrive à un moment difficile pour le pays et pour la Troïka au pouvoir.
D’après des informations sécuritaires le scénario de l’assassinat de Brahmi diffère légèrement de ce qui a été raconté par sa fille et de celui de Belaïd et il apparait qu’un seul individu à pied, a assassiné par 12 coups de feu Brahmi qui sortait vers midi de chez lui et s’apprêtait à prendre sa voiture garée devant chez lui au quartier résidentiel d’El Ghazala au Nord de Tunis.
Des réactions des politiques tunisiens se succèdent. Un communiqué de la Présidence de la République condamne l’assassinat du député Mahmoud Brahmi, ” un crime perpétré le jour de l’anniversaire de la République” au moment où l’ANC est en train de travailler à terminer la phase de transition, explique le communiqué. Le communiqué appelle les Tunisiens à ne pas tomber dans le piège de la violence.
Rached Ghannouchi a de son côté stigmatisé l’assassinat et a demandé au gouvernement et au ministère de l’Intérieur, de tout faire pour arrêter rapidement les assassins qui ont selon Gghannouchi pour but de déstabiliser le pays. Il demande à toutes les parties de bien maitriser leurs réactions en cette période difficile.
De son coté Hamadi Jebali, l’ancien chef du Gouvernement a déclaré à nos confrères d’Al Masdar que cet assassinat est un acte qu’il faut fermement condamner estimant que certaines parties veulent pousser la Tunisie vers une situation difficile et une guerre civile . Pour Jebali cet acte odieux au moment ou le pays fête la République est un message contre la Tunisie et contre l’Etat et le peuple tunisiens.
Le Front populaire, coalition à laquelle appartenait le défunt tient une réunion avec les partis démocratiques à partir de 15H00 au siège du FP et des manifestations ont déjà commencé spontanément aux abords du Ministère de l’Intérieur rapidement dispersées à coup de lacrymogène.