Assassinat de Mohamed Brahmi : la Tunisie endeuillée au lieu de fêter la République

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Nous devions fêter la République, nous faisons aujourd’hui jeudi 25 juillet un deuil de plus, celui de Mohamed Brahmi, coordinateur général « d’al Tayar Al Chaabi » après avoir fait celui de Chokri Belaïd un certain 6 février. La Tunisie glisse inexorablement vers une violence programmée et étudiée.

Les services de sécurité ne passent pas une semaine sans découvrir de nouvelles caches d’armes ou qu’ils ne Mohamed Brahmi est une preuve de plus que le terrorisme est bien établi en Tunisie et qu’il n y a pas d’exception tunisienne. Un terrorisme justifié, protégé et défendu par ceux qui pensent pouvoir être et rester les maîtres du pays par l’intimidation et la menace de tout esprit libre et ceux qu’ils n’ont pu ni acheter ni récupérer. Mohamed Brahmi avait à maintes reprises exprimé des critiques ouvertes au mouvement Nahdha, et dénoncé ses pratiques hégémoniques et discriminatoires.

Mohamed Brahmi, n’a pas justifié les propos de Sahbi Atig appelant au meurtre de tous ceux qui contestent la « légitimité » de la majorité, comme l’a fait le grand militant Néjib Chebbi qui affiche ces derniers mois des positions clairement pronahdha comprenant son approbation de l’avant-projet de la constitution ainsi que sa position des événements en Egypte. François Hollande, président français a condamné l’assassinat de Mohamed Brahmi bien avant le président tunisien si réactif dès qu’il s’agit de pays comme la Syrie ou l’Egypte. Nous attendons encore la réaction du Chef du Gouvernement.

L’assassinat de Mohamed Brahmi est perpétré alors que des plaintes ont été déposées par les forces de sécurité à l’encontre de l’ancien Chef d’Etat-major, Rachid Ammar et que le gouvernement a annoncé la réussite des enquêteurs à mettre la lumière sur les détails de l’attentat perpétré à l’encontre de feu Chokri Belaïd. Une manœuvre de diversion de plus ? Ou un attentat politique visant la mise au pas des protestataires à l’encontre des manœuvres de la Nahdha pour instaurer à petites doses via les mines posées dans la constitution à instaurer un régime islamiste ? Des questions qui méritent d’être posées.

Notre Dossier sur l’Assassinat de Mohamed Brahmi