La présidence de la République a fustigé, jeudi, « le crime odieux qui a coûté la vie au constituant et coordinateur général du Courant populaire Mohamed Brahmi », mettant en garde, toutefois, contre « le piège de la discorde ».
« Ce crime dont les auteurs ont choisi de commettre le jour anniversaire de la République intervient à l’heure où les contours du calendrier de la fin de la phase transitoire commencent à se dessiner, notamment à la lumière de l’approche de la mise en place de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) », lit-on dans une déclaration signée par le porte-parole officiel de la Présidence de la République Adnène Mansar.
« Cet assassinat intervient, également, au moment où certains pays amis prennent une tournure sanglante après l’interruption de leur processus démocratique », ajoute la même source. « Ce meurtre vient réaffirmer, indubitablement, les véritables desseins de la partie qui a planifié, financé et exécuté ce crime abominable », estime la présidence de la République qui exhorte la classe politique à prendre conscience que les balles de la trahison tirées sur Mohamed Brahmi sont adressées, en réalité, au processus démocratique et visent à faire sombrer le pays dans la discorde.
La Présidence de la République appelle tous les Tunisiens à éviter de tomber dans ce piège, dont les auteurs ne cherchent qu’à induire les Tunisiens en erreur et à donner libre cours à la violence et aux luttes intestines.
« Abstraction faite des hommes de main qu’elles ont utilisés, cette fois, pour exécuter leur nouveau crime, les forces occultes de la corruption demeurent une menace qui guette l’avenir du pays », lit-on dans la même déclaration, faisant remarquer que « le coup dur que l’on peut porter à ces forces et à leurs plans, est qu’on reste uni contre tous ceux qui s’avisent de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays ».