Des manifestants en colère, après l’assassinat jeudi de Mohamed Brahmi membre de l’Assemblée nationale constituante et coordinateur du courant populaire, ont envahi le siège du gouvernorat et mis le feu à l’intérieur du bâtiment.
De nombreux citoyens ainsi que représentants de partis politiques et de la société civile se sont rassemblés auparavant pour dénoncer l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Des manifestations similaires se sont déroulées dans les délégations de Mazouna et de Regueb.
Des jeunes manifestants ont défoncé la porte principale du siège du gouvernorat de Sidi Bouzid en présence de quelques militaires en poste et en l’absence totale des forces de la sécurité, a constaté le correspondant de l’agence TAP.
De son coté, l’union régionale du travail (URT) de Sidi Bouzid a publié un communiqué dans lequel il dénonce l’assassinat de Mohamed Brahmi et rejette la responsabilité de cet acte odieux sur la Troika au pouvoir et sa principale composantes, le parti Ennahdha, selon les termes du communiqué.
L’union régionale du travail appelle, dans le même communiqué, tous les syndicalistes de la région à la désobéissance civile, à la dissolution de l’assemblée nationale constituante et à la chute du gouvernement.
L’URT appelle également les habitants de la région à manifester dans le calme et à éviter les dépassements en vue de préserver l’intégrité physique des personnes et de sauvegarder les biens et publics et privés.