A Kébili, première région productrice des dattes (70% de la production nationale), nombreux sont les habitants qui ont renoncé à l’habitude de manger des dattes au repas de rupture du jeun en raison de la cherté des prix de ce fruit phare de la Tunisie.
Dans des déclarations au correspondant de TAP, des habitants de la région ont qualifié de “paradoxe”, le fait que de nombreuses familles de Kébili ne peuvent plus acheter des dattes produites dans leur propre région.
“S’il s’agit d’un gouvernorat du Nord, on peut comprendre que les commerçants doivent rembourser les frais du transport, mais à Kébili, ce bond des prix, de 2 dinars le kilo, lors des cueillettes, à 6 dinars, c’est inadmissible !”, s’est lamenté l’un des habitants de la région.
Hadj Belgacem, un septuagénaire de Kébili, qui a l’habitude de commencer le repas de l’Iftar du Ramadan en prenant des dattes, a déclaré au correspondant de TAP qu’il n’a pas eu les moyens d’en acheter les quantités habituelles suffisantes pour tout le mois saint.
Les commerçants des dattes ont un autre avis ! L’un d’entre eux a indiqué que ce prix des dattes qui “semble cher” n’est pas rentable et que les recettes ne sont pas, parfois, suffisantes pour couvrir les dépenses des commerçants depuis les cueillettes jusqu’à l’offre aux aux consommateurs.
Il a expliqué qu’il s’agit d’une opération qui débute à l’automne par le choix des produits de qualité, qui passe par le stockage dans des locaux réfrigérés qui consomment beaucoup d’électricité et qui termine par l’emballage et l’exposition.
D’après lui, les consommateurs ont toujours le choix puisque les prix de vente dépendent de la qualité des produits.