Des jeunes sans-emploi des zones d’El Hachana et d’El Kataa relevant de la délégation d’Oum Larayes (Gouvernorat de Gafsa) et situées sur la frontière avec l’Algérie, poursuivent depuis deux semaines un sit-in au niveau du panneau frontalier de Jebel El Kataa, à environ 100 mètres du territoire algérien, pour demander des opportunités d’emploi, selon des informations rapportées par des sources concordantes à la correspondante de l’agence TAP. Un des protestataires diplômé de l’enseignement supérieur a indiqué que le groupe des sit-inneurs est composé d’une trentaine de jeunes qui avaient décidé, depuis le début du mois de Ramadan, d’organiser leur mouvement à Jebel El Kataa, après avoir été empêchés de passer en territoire algérien par les forces de sécurité de ce pays.
Ils protestent contre ce qu’ils considèrent comme “la poursuite de la politique de marginalisation des zones frontalières” et affirment que leur volonté de quitter le territoire tunisien n’était seulement qu’une pression pour la satisfaction de leurs revendications. Les sit-inneurs avaient érigé trois tentes sur les lieux de leur mouvement et les autorités locales et régionales de Gafsa tentent de les dissuader de lever le sit-in .
Le premier délégué du gouvernorat, Lotfi Hamdi a indiqué au correspondant de l’agence TAP, lundi, que “le contact a été établi avec ces jeunes et nous sommes conscients que leurs revendications sont légitimes. Nous les avons informés qu’ils seront prioritaires pour l’emploi, au cours des prochains jours”. Un des protestataires a estimé, à l’issue de sa rencontre avec le premier délégué, que “les autorités locales et régionales “n’ont présenté que de simples promesses”, ajoutant que “le sit-in va se poursuivre et que l’escalade est possible”.