Le mouvement Nidaa Tounes a décidé de suspendre sa participation au dialogue national, parrainé par l’UGTT, exigeant au préalable des engagements fermes de la part de la Troika en vue d’un consensus national, a précisé le secrétaire général du mouvement Nidaa Tounes, Taieb Baccouche, samedi, lors d’un meeting tenu à Akouda (gouvernorat de Sousse), en présence d’un important déploiement policier.
Le secrétaire général du mouvement a appelé, encore une fois, le parti Ennahdha à réviser les nominations effectuées sur la base de l’appartenance partisane, soulignant que l’étape transitoire exige d’effectuer des nominations conformément à des critères de compétence.
De son côté, Mohsen Marzouk, membre du bureau exécutif du parti Nidaa Tounes, a dénoncé les tentatives de la Troika de « faire taire Nidaa Tounes », citant la plainte déposée par la présidence de la République contre Tahar Ben Hassine, leader au parti, et ce, pour incitation à la désobéissance civile, en référence à une loi de l’ancien régime.
Marzouk a souligné, dans ce cadre, l’attachement du parti à la candidature de Béji Caid Essebsi à la présidence de la République, malgré le projet de loi sur l’immunisation de la révolution à travers lequel certaines parties cherchent à exclure Essebsi des prochaines élections.
Par ailleurs, Baccouche a accusé les autorités régionales à Sousse d’avoir exercé des pressions sur le propriétaire de la salle des fêtes où devait se tenir ce meeting.
“La multiplication des agressions verbales et physiques à l’encontre du mouvement Nidaa Tounes contribue à renforcer le mouvement et à le rapprocher davantage des Tunisiens”, a affirmé Baccouche.
Le local en question a été, partiellement, démoli vendredi, sur ordre de la municipalité, a indiqué à l’agence TAP la chargée de communication au mouvement Nidaa Tounes, Aida Kélibi.
Les accusations d’empêcher la tenue de cette réunion ont été rejetées par le gouvernorat de Sousse qui précise, dans un communiqué, que le local fait l’objet d’une décision municipale de démolition datant de plusieurs mois. Le ministère public a ordonné d’ouvrir une enquête sur cette affaire.