Le secteur de l’eau dans le gouvernorat de Jendouba souffre de difficultés récurrentes depuis trois ans qui sont à l’origine des coupures et des dégâts causés aux récoltes.
L’endettement des agriculteurs prend des proportions considérables avec 11 millions de dinars de dette dues aux factures d’eau impayées au profit du commissariat régional de développement agricole (CRDA) qui, à son tour, se trouve dans l’impossibilité d’honorer les factures de l’électricité utilisé pour le pompage des eaux à la Société Tunisienne d’électricité et de Gaz.
A cela s’ajoute les actes de sabotage des équipements, des stations de pompage et des structures hydriques, l’abandon des groupements d’eau, l’absence de compteurs d’eau à l’intérieur des zones irriguées, la vêtusteté des canalisations, le manque de matériel rationalisant l’exploitation de l’eau et l’absence de programme d’entretien.
En outre, la main d’uvre spécialisée fait cruellement défaut.
Face à ces problèmes, les structures concernées ont décidé, au cours, d’une réunion de travail tenue vendredi, d’organiser des rencontres entre les différentes parties concernées afin de sensibiliser les exploitants à la bonne gestion et les exhorter à appliquer les directives techniques du CRDA.
Des commissions locales ont été mise en place pour examiner les dépassements et traiter la question de l’endettement. Le gouvernorat de Jendouba compte environ 35 mille hectares de zones irriguées qui sont alimentées en eaux par 29 grandes stations de pompage et à travers 900 km de réseaux d’irrigation, 700 km de réseaux de séchage, 220 km de réseaux d’écoulement des eaux de pluies et 1050 km de pistes agricoles.
D’après le commissaire régional du développement agricole de Jendouba, 44,6 milliards de mètres cubes d’eau d’irrigation ont été garantis, entre septembre 2012 et jusqu’au mois de juin 2013, contre 38,6 milliards de mètres cubes, durant la même période de l’année d’avant, soit une augmentation de plus de 15 %.
Le commissariat veille, actuellement, à la réalisation de 24 projets relatifs à la mise à niveau de l’infrastructure de base dans les grandes zones irriguées, pour un coût de 36 millions de dinars, en plus de l’entretien et de la maintenance des équipement hydrauliques, en comptant sur ses propres moyens.
Le commissariat régional du développement agricole de Jendouba connaît le taux le plus bas dans le recouvrement des dettes de l’eau d’irrigation, avec un taux de 3,6 %.