Les responsables de la santé recommandent, à chaque pèlerin d’avoir son propre tapis de prière pour prévenir la contraction du coronavirus dont une dizaine de cas ont été détectés à l’est de l’Arabie Saoudite. Ils ont appelé les pélerins à la vigilance, lors d’un point de presse sur la situation épidémiologique en Tunisie, tenue au lendemain de la découverte de 4 cas de paludisme. Le port d’un masque chirurgical et le lavage fréquent des mains limitent sensiblement les risques d’incubation, ont -ils expliqué.
Pour rappel, les autorités saoudiennes ont décidé de réduire le nombre de pèlerins pour la saison 2013. Ils conseillent aux personnes âgées, aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux enfants et aux femmes enceintes de reporter leur venue à la Mecque.
En Tunisie, le coronavirus a touché trois personnes, faisant un mort. Jusqu’à ce jour, 27 analyses ont été effectués sur des personnes de retour des pays touchés par cette infection à savoir l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et la Jordanie, L’Allemagne, la France et le Royaume Uni.
« Le bilan épidémiologique est stable et le système de santé résiste malgré les grands défis qui se posent a affirmé le ministre de la santé Abdellatif Mekki ». Mekki a rejeté l’information relayée par certains médias électroniques sur l’existence d’un 5è cas. Il a soulevé le phénomène des chiens errants, les moustiques, les déchets, l’épuration des eaux, autant de problèmes favorisant la propagation des maladies virales et parasitaires et qui pèsent lourd sur le système national de santé.
« Le système de santé ne pourra jamais atteindre les objectifs escomptés sans la conjugaison des efforts de tous, structures départementales, société civile, médias, citoyens », a-t-il soutenu.
Cette année, 220 mille chiens errants ont été vaccinés 167 cas de rage animales ont été détectés et 20 mille personnes ont reçu une sérothérapie, a-t-il expliqué.
Le ministre a révélé que des études sont en cours pour la réalisation, dans le cadre d’une coopération avec une partie américaine, d’un nouveau laboratoire de vaccination fonctionnant à l’énergie solaire. Pour le directeur de l’observatoire des maladies nouvelles et émergentes Noureddine Achour, le coronavirus tout comme le paludisme renvoie à la propagation des moustiques en Tunisie voire à des problèmes d’ordre environnemental.
Les cadres de la santé au ministère qui affirment pourtant, maîtriser la carte anophélienne, s’interrogent sur les moyens de lutte contre les moustiques. Le directeur général de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement Mohamed Rabhi, est en faveur du traitement biologique. Des expériences ont déja été menées dans les régions, a-t-il indiqué, mettant en évidence l’importance de la coopération entre divers départements ministériels et la société civile.