Si monsieur le ministre de la Santé était réellement préoccupé par la condition sanitaire des citoyens, il serait intervenu comme tout ministre qui se respecte et fait preuve de la vigilance et du sens de la responsabilité indispensable aux hauts commis de l’Etat pour tirer la sonnette d’alarme quant aux risques encourus sur la santé des Tunisiens en raison de la propagation des dépôts d’ordures et des déchets sur le territoire national. Car ces déchets ainsi que les eaux stagnantes œuvrent à la prolifération de maladies tels le paludisme ou la malaria.
Selon un médecin sis à Daouar Hicher, il y aurait eu un 5ème cas de paludisme qu’il avait diagnostiqué chez une femme qui s’est présentée à lui avec 40° de fièvre. Ce qui revient à dire que les cas de paludismes ne sont pas circoncis dans la région du Lac comme l’a affirmé Mekki, dans le but de minimiser le énième fléau sanitaire depuis qu’il préside au destin du ministère de la Santé.
Le médecin en question avait prévenu la direction régionale de la Santé de la Manouba qui l’avait sommé de calmer les choses arguant qu’il ne fallait pas dramatiser la situation.
Le ministre de la santé a déclaré mercredi le 17 juillet 2013 que les 4 personnes atteintes par le Malaria dans le quartier des Berges du Lac reçoivent les soins nécessaires. Qui sont ces personnes ? Quelles sont leur origine ?
Le paludisme qui a été éradiqué en 1978 en Tunisie y refait son entrée et contrairement à ce que l’on pense, on ne peut pas facilement le contrôler car c’est une infection parasitaire propagée par le moustique anophèle et d’autres et formé d’une cellule unique qui se multiplie dans les globules rouges des êtres humains ainsi que dans l’intestin des moustiques.
Monsieur le ministre a-t-il une idée du nombre de moustiques qui abritent le parasite du paludisme ou du malaria au vu du délabrement de l’environnement physique partout en Tunisie et de la défaillance des services d’hygiène, et de celle des services communaux de collecte des ordures ? Monsieur le ministre a-t-il pris la peine d’en discuter avec les maires et responsables communaux ainsi qu’avec les directions régionales pour pallier à tout risque ?
Grand temps pour que les ministres du parti au pouvoir s’occupent plus de leurs département et moins de politique politicienne et de démonstrations de force publiques alors que les Tunisiens souffrent dans leur quotidien et voient leurs qualité de vie reculer jour après jour.
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