Le Parti des travailleurs a dénoncé, jeudi, ce qu’il a qualifié d’« assaut autoritaire » donné par les forces de l’ordre au sit-in “Assoumoud” observé, depuis plus de six mois, par d’anciens détenus politiques amnistiés.
Dans une déclaration rendue publique, jeudi, le parti fait part de son soutien aux sitinneurs et à leurs revendications légitimes ayant trait à l’application du décret-loi 2011-1 portant amnistie générale, indiquant que « la plupart des sitinneurs sont de ceux qui avaient été jugés avec les dirigeants du mouvement Ennahdha, actuellement au pouvoir ».
Le parti des travailleurs tient le gouvernement pour responsable de ce qu’il qualifie d’« atteinte à la liberté d’expression et de manifestation », estimant que le gouvernement et par delà Ennahdha, « ont adoptés les mêmes méthodes du régime Ben Ali et les mêmes instructions et que, par cette attaque, ils entendent adresser un message au peuple tunisien, à savoir qu’ils sont prêts à réprimer tout mouvement qui leur serait hostile ».
Le Parti des travailleurs considère, dans cette même déclaration, que « la concomitance de l’attaque du sit-in de la Kasbah avec la remise en liberté des caciques de l’ancien régime cache une connivence qui démontre une fois encore que la satisfaction des revendications populaires est conditionnée, dans la logique d’Ennahdha, par les intérêts partisans étriqués ».
« Ces attaques n’empêcheront pas le peuple avec ses forces vives d’organiser des actions pacifiques pour réclamer la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et les institutions qui en découlent et qui ont dévié des objectifs de la révolution ».