L’Organisation de Défense du Consommateur (ODC) a émis des réserves vis-à-vis des statistiques publiées, récemment, par l’INC (Institut national de la consommation), portant sur la hausse de la consommation du tunisien, au cours du mois de Ramadan, de certains produits alimentaires, tels que les viandes rouges et les dérivés du lait.
L’ODC a précisé, dans un communiqué publié mercredi, que “ces statistiques ne reflètent pas la difficulté du vécu de la plupart des consommateurs, et particulièrement la classes moyenne et celle démunie, étant donné que le pouvoir d’achat a régressé de plus de 20%, en 2 ans et demi, à cause de l’accroissement de l’inflation et de l’indice général à la consommation familiale”.
D’après l’organisation, l’augmentation des prix et l’aggravation de l’inflation résultent de la défaillance des mécanismes du marché, plutôt que d’une frénesie d’achats.
Ainsi, elle a reitéré son appel au gouvernement pour qu’il conçoit une stratégie adéquate, dont les grands axes s’articuleront autour de la réalisation de réformes structurelles et globales relatives aux systèmes de production et aux circuits de distribution, ainsi qu’aux normes de qualité et au contrôle sanitaire des différents produits. Ceci, permettra d’appliquer les règles de la transparence, de maîtriser les prix et de préserver la santé du consommateur.
Elle a appelé aussi à une révision radicale des lois et des textes juridiques, notamment la loi n°64-1991 de la concurrence et des prix, et la promulgation de lois sévères, à même d’éradiquer les causes à l’origine de la hausse des prix, en luttant contre les pratiques de monopole, de spéculation et de contrebande.
L’ODC a souligné, aussi, l’impératif de restructurer les méthodes de travail et d’intervention des structures de contrôle économique, en leur attribuant plus de ressources et de larges prérogatives.