Des agents et des membres du syndicat national des forces de la sécurité intérieure ont observé, mardi, un sit-in à l’aéroport international Habib Bourguiba de Monastir, pour protester contre “les mutations abusives” de certains de leurs collègues.
Le porte-parole du syndicat national des forces de sécurité intérieure, Chokri Hamada, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que le syndicat a entamé, mardi après-midi, des négociations avec l’autorité de tutelle qui veut l’arrêt du mouvement de protestation, l’ouverture d’une enquête et la prise de fonction des agents mutés dans leurs nouveaux postes de travail.
Il a ajouté que le syndicat est attaché à sa revendication qui est le maintien des agents de sécurité “mutés abusivement” dans leurs anciens lieux de travail et postes de responsabilité. Il a, en outre, affirmé que “s’il y a une preuve que les agents mutés abusivement avaient commis des infractions, nous sommes pour l’application de la loi, mais dans le cas contraire il est nécessaire de les réhabiliter”.
Le responsable syndical a, aussi, souligné que “s’il est établit qu’une personne spécifique est derrière ces mutations, elle doit assumer ses responsabilités”.
Il a, d’autre part, fait remarquer que les statuts indiquent qu’un syndicaliste ne peut être muté qu’à sa demande, considérant qu’on “est revenu au temps des nominations selon les allégences”.
Le porte-parole officiel du syndicat des forces de sécurité intérieure a ajouté que le ministre de l’Intérieur avait reçu le syndicat et l’avait reconnu en tant que structure syndicale, affirmant que “certains exercent des pressions sur les syndicalistes afin d’assujettir le syndicat national” et le mettre à son service.
Il a souligné que les adhérents du syndicat vont “lutter pour la préservation du droit syndical et pour la neutralité de l’institution sécuritaire, pour une sécurité républicaine et qu’ils feront face à toute tentative visant à assujettir l’institution sécuritaire”.
De son côté, le porte-parole officiel du syndicat régional des forces de sécurité intérieure de Monastir, Mourad Ben Salah, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP qu’il “y a une politique systématique pour entraver l’action syndicale à travers les mutations abusives et infondées”.
Des agents de sécurité participant au sit-in ont, pour leur part, indiqué à la correspondante de TAP qu’ils “demandent le rétablissement du secrétaire général du syndicat régional des forces de sécurité intérieure dans son poste et dans sa spécialité, parce qu’il a subi une injustice”, soulignant que les agents de sécurité vont poursuivre le travail et servir la patrie avec abnégation et engagement”.